L’artiste peintre marocaine, Zahira Tigtate, relate le patrimoine et la culture amazighes et exprime son identité par le biais des symboles abstraits, inspirés du legs populaire Amazigh.
Nul n’est censé ignorer que l’expression à l’aide de l’abstraction, est beaucoup plus primordial que l’expression par la transposition figurative. En fait, c’est paradoxal de d’exposer ses œuvres à la confrontation d’autres ébauches d’artistes autodidactes qui traitent la thématique de la femme rurale par le moyen d’une technique figurative condensée, en tant que symbolique de la culture du terroir.
Et si jamais elle évoque des signes par-ci, par-là, ce n’est que des formes géométriques servent à meubler l’espace de la toile, en dehors de tout référentiel anthropologique traduisant sa présence anthologique.
Les personnages de Zahira Tigtate et ses modèles humains ne sont ni rêveurs ni magiques, comme c’est le cas de la plupart des artistes dont l’art est synonyme de formes, de couleurs, d’échantillons humains envoûtés et ensorcelés. Ses tableaux enfantent un vécu civilisationnel éveillé et réveillé. Quand on contemple ses trouvailles, on n’est pas accroché par son imagination songeuse mais plutôt abasourdi par une imagerie tangible et lucide. Celle de Souss la savante, unique en son genre.
Saoudi El Amalki