Le marché de l’industrie pharmaceutique se porte bien. En tout cas, c’est ce que démontrent les multiples investissements réalisés par les opérateurs du secteur. Après Sothema, qui vient d’investir 200 millions de dirhams dans une nouvelle unité de production basée à Bouskoura, c’est au tour de Al Faraby Drugs Company (AFDC) de lancer son laboratoire pharmaceutique dans la commune d’Ouled Salah, près de Casablanca.
Initié par l’homme d’affaires d’origine émirati, Baha Eddine Shanableh, ce projet porté par AFDC marque l’entrée de ce dernier dans l’industrie pharmaceutique. L’unité pharmaceutique, d’un capital de démarrage d’un million de dirhams, sera dédiée aux formes galéniques classiques (poudres et liquides). Le projet est actuellement en phase d’obtention des autorisations auprès du ministère de la Santé (agrément de laboratoire), et de la province de Nouaceur (étude d’impact environnemental).
Baha Eddine Shanableh a été désigné Président directeur général de AFDC. Installé au Maroc depuis plus de 25 ans, il s’est entouré d’autres investisseurs pour mettre au point ce projet qui mobilisera pas moins d’une centaine de millions de dirhams au démarrage. AFDC compte dans son tour de table, en plus de Shanableh, Kadiria Holding de la famille Kadiri (qui détient CMGP, société spécialisée dans l’emballage carton).
L’opérationnalisation du laboratoire sera assurée par Reda Skalli, ex-médecin ayant dirigé plusieurs laboratoires tels que Synthémedic ou encore Kosmopharm. Il sera secondé par Hamid Benazzou, l’ex-directeur général de l’Office National de la Sécurité Sanitaire et des Produits Alimentaires.
Il faut dire que l’homme d’affaires émirati est déjà présent dans un secteur connexe, celui des produits vétérinaires et l’alimentation animale. Il détient le laboratoire Atlas Vétérinaires à Bouskoura, créé il y a vingt ans.
Cette annonce tombe à un moment où l’un des acteurs du marché pharmaceutique est dans la tourmente.Cooper Pharma, un des plus grands laboratoires pharmaceutiques marocains, est actuellement menacé de suspension des autorisations de mise sur le marché (AMM) de ses produits. En cause, une publicité de médicaments illégalement diffusée sur les réseaux sociaux. Peut-être un signe pour le nouvel opérateur?
S.Douieb