Le PPS au Parlement

«Les absences ministérielles au parlement, du pur MEPRIS»

En refusant de venir répondre aux députés, lors des séances des questions orales, les membres de l’actuel gouvernement montrent «le mépris» avec lequel ils traitent la Chambre des représentants et le peuple dont elle est issue, a affirmé, au nom du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS), le député Rachid Hammouni.

Prenant la parole dans le cadre d’un point d’ordre, au cours de la séance parlementaire du lundi 23 décembre, Hammouni a indiqué que «les absences répétées des membres du gouvernement ne peuvent être expliquées que par le mépris avec lequel ils traitent cette institution» et leur négligence des préoccupations des citoyens.

En effet «ce n’est pas la première fois que des ministres s’absentent», a-t-il dit, rappelant avoir déjà attiré l’attention de la présidence et du bureau de la Chambre des représentants sur le phénomène de l’absentéisme ministériel. Ces derniers ont effectivement saisi par courrier le chef du gouvernement, qui est responsable de la présence et de l’absence des membres de son gouvernement.

Malgré cela, les absences ministérielles se répètent, a ajouté le député qui a avancé différentes hypothèses. Ou bien le chef du gouvernement «ne gouverne pas», ou bien  «les gens ne l’écoutent pas» parce qu’il y a, semble-t-il, «des super ministres», des ministres de différents grades «des colonels» et «des 2èmes classe».

En élisant les députés, les citoyens les ont mandatés pour les représenter et exposer leurs problèmes au gouvernement, a-t-il rappelé, déplorant «le manque de réactivité» de la part du gouvernement avec les questions des parlementaires.

«Nous ne sommes plus des représentants du peuple, mais  nous sommes plutôt en train de nous jouer de lui». «Nous percevons des salaires payés de l’argent du peuple pour rien», «convaincus que nous sommes de la vanité de nos questions orales ou écrites», a-t-il martelé, faisant savoir que des ministres préfèrent laisser leurs directeurs régionaux répondre en leur place aux questions écrites, sans oublier de les cacheter en leur nom.

Il est temps d’agir de manière «ferme pour rendre à l’institution parlementaire, qui coute très cher au peuple, sa respectabilité», a-t-il dit.

Si les choses continuent ainsi, il vaut mieux que les députés se contentent d’envoyer de chez eux leurs questions par messagerie et reçoivent les réponses sur leurs boites email, a-t-il ironiquement ajouté.

Selon lui, la présidence de la Chambre des représentants et le chef du gouvernement se doivent d’agir pour obliger le gouvernement de répondre aux questions orales et écrites des députés dans les délais réglementaires, invitant les députés, opposition et majorité, à prendre une position à l’encontre de ce gouvernement et des ministres qui s’absentent en décidant de «nous retirer tous de la prochaine séance des questions orales».

Intervenant dans le cadre d’un deuxième point d’ordre, le député du PPS a indiqué qu’il s’agit aujourd’hui «d’un moment historique et d’une épreuve pour cette Chambre», au cours desquels les députés de tous les groupes parlementaires ont exprimé leurs observations et remarques à la présidence de la chambre.

Et le député de menacer de se retirer de la séance, si la présidente de la séance donne la parole au ministre qui l’a demandée, alors qu’il n’en a pas le droit. Si la parole est donnée au ministre, en violation du règlement intérieur de la Chambre des représentants, «je vais me retirer et c’est à vous d’en assumer la responsabilité», a-t-il dit en s’adressant à la présidente de la séance.

M’Barek Tafsi

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Barassat: Le droit à l’expression des assistants  sociaux dans les tribunaux

Tout en attirant l’attention sur l’insuffisance du nombre des assistant(e)s  sociaux (ales) dans les tribunaux, sensés humaniser la vie dans les juridictions du pays et  faciliter  aux couches vulnérables l’accès à la justice, la députée Fatima Zahra Barassat, a déploré le détournement de ce personnel vers d’autres fonctions qui ne sont pas les siennes.

Dans une question au ministre de la justice, Mohamed Ben Abdelkader, lors de la séance du lundi 23 décembre, la député a soulevé la question tout en revenant dans son commentaire sur les fonctions auxquelles les assistants (es) sociaux sont en fait affectés.

Au lieu de jouer leur rôle, tel que prévu dans les plans du ministère, les assistants (es) sociaux sont en fait appelés par leurs supérieurs à s’occuper d’autres tâches. Ils sont souvent tenus d’assister aux séances et de jouer un quelconque rôle.

Selon la députée, le ministère se doit d’intervenir pour préciser à cette catégorie de fonctionnaires les tâches qu’ils doivent accomplir au lieu de les laisser à la merci des responsables administratifs et judiciaires.

Ils ont un rôle capital à jouer dans le cadre de l’humanisation de la vie dans les tribunaux, a-t-elle rappelé.

Dans sa réponse, le ministre a fait savoir que le nombre des assistants (es) sociaux dans les tribunaux s’élève à 240 et que 67 autres sont en cours de formation. Ils interviennent en principe dans les affaires de la famille, dont le nombre de cesse de croitre devant les tribunaux, a-t-il dit, notant que son département est disposé à recruter d’autres assistants sociaux qui exercent un métier sensé renforcer la justice dans le pays.

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Le député Nmili: Le sac en plastique, grand gagnant de la campagne «Zéro Mika»

S’il y a un gagnant de la campagne nationale «Zéro Mika», menée tambour battant, après l’adoption en 2016 de la loi du même nom, c’est bien le sac en plastique, devenu «plus recherché, après son interdiction et partant plus cher», estime le député Said Nmili, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants. 

Commentant, lors de la séance des questions orales du lundi 23 décembre, les réponses du ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement Aziz Rebbah, sur les dangers de la pollution au Maroc, le député a fait remarquer que tout observateur est en mesure de constater de ses propres yeux que le sac en plastique est toujours omniprésent en particulier dans les communes rurales et les banlieues des grandes villes et que son prix de vente a grimpé. Les sacs en plastique seraient même préférés aux autres sacs non tissés qui devaient  les remplacer, selon d’aucuns, qui soulèvent la question de savoir si ces derniers sont recyclables ou pas. Mais une chose est sure et certaine, c’est qu’ils ne sont pas faciles à manier.

C’est pourquoi, il est temps de faire le point sur la situation à travers une évaluation en bonne et due forme des efforts consentis, a-t-il recommandé.

MT

Adoptée en 2016,  la loi Zéro Mika est toujours confrontée aux unités clandestines de production de sacs en plastique.

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