L’état d’urgence sanitaire est entré en vigueur au Maroc le vendredi 20 mars à 18H. Depuis, le confinement obligatoire, seul moyen connu pour endiguer la pandémie liée au nouveau coronavirus, est appliqué dans tous les recoins du royaume. Aussi, les Marocaines et Marocains ont le droit de s’aventurer dans les rues, à condition que ce soit pour une raison valable, et ne pas trop s’éloigner de son lieu de confinement ou de travail. Pour cela, il suffit d’être dûment muni de l’autorisation de sortie obligatoire. Depuis le mardi 7 avril, une autre règle est venue s’ajouter aux deux précédentes. Désormais au Maroc, le port du masque de protection est obligatoire. Tout comme les deux dernières mesures de sécurité sanitaire, les forces de l’ordre, en première ligne depuis le début de l’état d’urgence, en plus d’un délai d’adaptation, explique de manière pédagogique l’importance du respect de ces mesures. Marocains et étrangers comprennent-ils l’importance de ces mesures? Se plient-ils à cette rigueur salvatrice? Comment s’occupent-ils durant cette période de pandémie mondiale ? Reportage.
Depuis le vendredi 20 mars à 18H, date d’application de l’état d’urgence sanitaire, les Marocains, à l’instar de plus de trois milliards de terriens, sont appelés à respecter scrupuleusement le confinement obligatoire, seul moyen efficace pour endiguer le Covid-19.
Les agents de Police et d’Autorité ainsi que l’Armée sont en première ligne dès le début de cette crise sanitaire mondiale. Entre sensibilisation pour la protection, explication de l’importance du confinement et du respect des mesures de sécurité sanitaire, les forces de l’ordre emploient depuis le début de la pandémie, des moyens pédagogiques pour convaincre les Marocains et les résidents de s’y attacher. Il en va de leur vie mais aussi de la vie de leurs familles, entourages, voisinages, etc…
Tout le monde s’accorde à dire que c’est lors d’une crise que l’on peut mesurer la solidarité, le patriotisme et la communion d’un peuple, l’amour de son pays, sa nation. Dès le début de l’état d’urgence sanitaire, le peuple marocain s’est félicité des mesures de sécurité. Tel un seul Homme, une grande partie des marocaines et marocains ont respecté le confinement obligatoire, dès le vendredi 20 mars à 18H.
Nous nous souvenons tous de cette célèbre vidéo où la Caïd Houria, opérant à Safi, a exhorté ses administrés durant la période de confinement à faire de la lecture, à apprendre des langues étrangères et pourquoi pas, faire du Yoga. En sommes, cette valeureuse dame attendrissante a appelé les habitats de Safi à se remettre en question durant les jours de confinement.
Les grandes majorités des marocains et des résidents durant cette période trouble, ont fait un retour aux fondamentaux : passer du temps avec sa famille, se concentrer sur autre chose que le travail, les factures, les problèmes de la vie en somme. Plus le temps passe, plus l’on se rend compte que les marocains ont assimilé tout naturellement cette discipline salvatrice.
Depuis le confinement obligatoire, les plus éclairés en profitent pour rattraper des lectures, ou se redécouvrir aux plaisirs de la lecture. La culture reprend ses droits (un peu comme la nature d’ailleurs) durant cette période pandémique.
Les fainéants quant à eux, pulvérisent tous les records. Ils saignent les films, série télévisés où pour les plus studieux d’entre eux, les documentaires.
Aussi, mis à part le temps que l’on passe avec les siens, de nombreux pères de famille renouent avec leurs années de célibat et enfilent un tablier pour donner un coup de main en cuisine, aux bonheurs des dames.
Au fil des jours et des semaines, le confinement obligatoire devient beaucoup plus facile à vivre. Une paisible routine s’installe dans les foyers marocains.
La grande majorité se plie désormais avec responsabilité et gravité aux mesures de sécurité liées au nouveau coronavirus. Même les animaux domestiques et en particulier les félins sont d’humeur casanière.
Aussi comme partout dans les mondes, les badauds se font remarquer dans certains coins de rues, mais ils sont de moins en moins présent. Entre le 20 mars et le 12 avril, on en voit beaucoup moins. Peut-être que les plus futés ont fini par comprendre le danger de mort qui existe réellement et que nul n’est à l’abri, jeune comme moins jeune.
Karim Ben Amar