Des ouvrières testées positives à Aîn Sebaâ

Après la contamination au nouveau coronavirus Covid-19 de deux ouvrières dans une unité industrielle dans le quartier Ain Sebaâ à Casablanca, la panique s’est emparée de plus de deux cent autres ouvrières qui travaillaient dans la même usine.

Ces dernières criaient, ces deux derniers jours, au scandale puisque selon leurs déclarations, les mesures de protection et de prévention ne seraient pas respectées sur les lieux du travail. Pis encore, l’une des deux ouvrières contaminées était responsable ayant des contacts directs et quotidiens avec l’ensemble des travailleuses.

En dépit de cette situation alarmante qui interpelle à plus d’un titre, le responsable de cette unité industrielle, selon des informations concordantes, a sommé les travailleuses à poursuivre leur travail dans les mêmes conditions, en renforçant l’effectif par de nouvelles recrues.

Les ouvrières ont réfuté cette décision, demandant des tests de dépistage pour l’ensemble du personnel. Selon les mêmes informations, les premiers résultats des tests devaient tomber mercredi. Et au cas où les tests seraient positifs du premier lot des prélèvements envoyés aux laboratoires, cette usine deviendrait l’ultime grand foyer épidémiologique à l’échelle nationale.

Ceci, sans parler des familles de chaque ouvrière qui encouraient le même risque. Surtout que dans certains cas, une personne peut être positive au virus, sans présenter de symptômes. Ce qui représente un risque encore plus élevé de contamination.  La plupart des ouvrières de cette unité industrielle sont issues des quartiers des préfectures des arrondissements de Hay-Mohammedia Ain Sebâa et de Sid Bernoussi.

Autant dire que plusieurs quartiers de ces deux préfectures seraient touchés par la panique. A qui incombe la responsabilité ? Les règles de sécurité sanitaire étaient-elles respectées dans cette usine comme le disposent les lois mises en place dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ? En fait, moult questions se posent d’ailleurs dans le cadre de cette affaire que seule l’enquête ouverte par les autorités compétentes tirera au clair.

B. Amenzou

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