«La presse marocaine : la crise existentielle et les voies de sauvetage ».
Pour une une mise à niveau du secteur de la presse à l’heure de l’IA
La Fédération Marocaine des Éditeurs de Journaux (FMEJ) a organisé, samedi 12 avril à Rabat, une conférence nationale sur la situation actuelle de la profession, ses défis et ses perspectives, sous le thème central : «La presse marocaine : la crise existentielle et les voies de sauvetage ».
Lors de la séance inaugurale de cette rencontre, le président de la FMEJ, Mahtat Rakkas a remercié tous les participants dont en premier lieu Dr. Mohamed Machichi Elalami, ainsi que les anciens ministres Mohammed Nabil Benabdallah, Hassan Abyaba et Mustapha El Khalfi.
Il a précisé, en réaction aux interventions des organisations et associations présentes, que la FMEJ organise aujourd’hui cette conférence publique dans l’objectif de lancer une dynamique d’unité au sein du corps professionnel, de dépasser les divisions et de favoriser l’échange d’idées et d’expertises.
Malgré les attaques subies par la Fédération ces dernières années, a-t-il rappelé, celle-ci a su conserver son objectivité et sa crédibilité, fidèle à son histoire et à sa volonté constante de dialogue. Ses déclarations publiques au cours des trois dernières années témoignent de cet engagement. Elle est aujourd’hui fière d’être entourée de trois autres organisations professionnelles nationales, ainsi que d’associations spécialisées solidaires et présentes.
A présent, la FMEJ lance un appel clair aux syndicats et aux associations pour la rejoindre dans un esprit d’unité, soulignant que « l’avenir de notre profession, de notre pays et l’intérêt général nous concernent tous ».
« Les risques sont partagés, et la tâche de sauvetage et de réforme ne peut être accomplie que collectivement », a-t-il martelé.
Dès le départ, la FMEJ a dénoncé la violation de l’article 28 de la Constitution relatif à l’instance d’autorégulation. Aujourd’hui, la commission provisoire touche à sa fin, et le Parlement doit demander des comptes au gouvernement sur les prochaines étapes, a-t-il souligné.
La Fédération a également critiqué la gestion de l’aide exceptionnelle à la presse pendant la pandémie de Covid-19, appelant à une mise en œuvre équitable, directe et juridiquement encadrée. Le gouvernement et certains partenaires ayant emprunté une autre voie, celle-ci semble aujourd’hui atteindre ses limites.
Il a ensuite fait savoir que la FMEJ reconnaît l’effort financier consenti par l’Etat, tout en émettant des réserves quant à la manière dont cet effort a été mis en œuvre. Elle salue toutefois la réponse partielle du ministère à travers une décision complémentaire en faveur de la presse régionale et des petites entreprises, une démarche positive, certes, mais qui exige davantage de courage et d’équité, comme la Fédération le détaillera dans un prochain communiqué.
Elle déplore, comme d’autres, le climat de conflit, de division, de diffamation et de vulgarité qui règne entre professionnels et organisations, tout en notant que la commission provisoire, censée apaiser ces tensions, n’a pas rempli sa mission. La FMEJ reproche également au ministère de manquer d’initiatives pour améliorer cette situation de dégradation.
Mahtat Rakkas a ajouté que la Fédération Marocaine des Éditeurs de Journaux, acteur historique de toutes les réformes depuis plus de deux décennies, a toujours défendu la voie de la raison, même en période d’exclusion ou de marginalisation. En initiant aujourd’hui ce débat élargi, elle réaffirme son engagement en faveur d’un Etat de droit, du respect des institutions, de la Constitution et de préservation des acquis démocratiques, ainsi que de la défense de l’image du pays.
La FMEJ croit au rôle essentiel d’une presse professionnelle crédible dans la défense des intérêts du Maroc et dans la lutte contre les rumeurs, les attaques, la désinformation et les discours destructeurs.
Pour la FMEJ, l’intérêt de la patrie, son image, sa stabilité et son intégrité territoriale sont des lignes rouges, a-t-il martelé.
Elle rejette catégoriquement la presse de la diffamation, les atteintes aux personnes, les attaques gratuites contre les collègues et les institutions. Elle dénonce la banalisation des dérives et l’exploitation des faiblesses sociales à des fins sensationnalistes.
Pour toutes ces raisons, elle lance un appel solennel : « Assez de discorde et de dérive ! »
« Nous avons atteint le fond. La médiocrité a envahi la profession», a-t-il encore déclaré, appelant toutes les parties concernées à se rassembler autour d’un objectif commun.
Quant au ministère de tutelle, a-t-il estimé, il doit prendre conscience de la gravité de la situation, jouer pleinement son rôle, initier un dialogue responsable et inclusif, proposer une vision d’avenir pour le secteur et mobiliser tous les acteurs dans une démarche participative, comme le prévoit la Constitution du Royaume.
Lors de cette séance d’ouverture, Mustapha Amjar, directeur de la communication au ministère de la Communication, a affirmé l’engagement de l’État à accompagner le secteur par des réformes, un soutien financier, et une meilleure régulation, notamment face aux défis de la digitalisation, de l’intelligence artificielle, et de la désinformation.
Mohammed Ait Bousselham, représentant de la Fédération Marocaine des Médias (FMM), a souligné que la presse traverse une période de transition en vue d’échéances majeures comme la Coupe du Monde 2030, tout en dénonçant la prolifération des pratiques contraires à la déontologie journalistique.
De son côté, Abdelmoula Boukhriss de l’UMT a mis en lumière la gravité de la crise qui touche tous les aspects du secteur (économique, social, juridique) et a critiqué la faiblesse du soutien public, ainsi que la gestion défaillante par la commission provisoire actuelle en remplacement du Conseil national de la presse.
Mustapha Kiki, représentant de la Fédération nationale des PME de presse, a appelé à relancer l’autorégulation, à structurer le marché de la publicité et à renforcer les aides publiques. Il a également dénoncé les divisions au sein du secteur encouragées, selon lui, par certaines interventions des pouvoirs publics.
Badreddine Idrissi, président l’AMPS a salué l’initiative d’organiser cette rencontre, sensée contribuer à l’édification d’un secteur de l’information en capacité de relever les défis et d’accompagner es grands chantiers en cours dans le pays.
La presse sportive est plus que jamais appelée à renforcer ses capacités dans la perspective d’être au niveau des échéances à venir dont la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du Monde de football de 2030.
Pour ce faire, a-t-il dit, l’AMPS a initié une série d’activités et est disposée à contribuer pour faire connaitre les atouts du Maroc et ses infrastructures.
Prenant la parole, le journaliste Mohamed Abderrahmane Berrada, ancien patron de Sapress, a dressé un constat inquiétant de la situation du secteur, marquée par une régression de la liberté d’expression, des difficultés financières aiguës pour les entreprises de presse, et une perte progressive de la confiance dans la crédibilité de la presse en général.
Il a fait savoir dans ce cadre que la création par le gouvernement d’une commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition a constitué un recul par rapport aux acquis organisationnels de la profession. Et ce au moment où l’on s’attendait à ce que le Conseil national de la presse renforce l’autorégulation des entreprises de presse.
PR. Machichi :
- L’opération d’informer se déroule entre deux parties, à la fois émettrices et récipiendaires
- Toute réforme doit être réalisée en concertation et en association avec les parties concernées
Lui succédant, Pr. Mohammed Drissi Alami Machichi a salué le choix de la thématique de la crise existentielle de la presse marocaine, compte tenu des changements rapides de son environnement et de son contenu ainsi que de la terminologie et de la langue qui la marquent à présent.
Tout au long de son exposé, Pr Machichi a insisté beaucoup plus sur des points négatifs inhérents à l’évolution des technologies de l’information.
Le secteur subit donc les effets de l’évolution de la situation, des progrès et de la révolution technologique en cours. Cette dynamique est liée aux développements de divers secteurs de la connaissance parallèle ou dépendante (droit, politique, économie, sociologie, sciences générales, sciences exactes).
Les manifestations du progrès sont dans le même temps des composantes de la presse et ses affluents. Elles sont le fruit de la maturité de la société civile et du développement de son rôle dans la vie politique, économique, sociale et culturelle et humaine, dominée par l’explosion de l’information et le développement des technologies de l’information
L’opération d’information, qui se déroulait dans le temps entre un émetteur et un récipiendaire se réalise à présent entre deux parties, à la fois émettrices et récipiendaires. A présent le public dicte ce qui doit être publié. Tout détenteur d’un smartphone est devenu à la fois émetteur et récipiendaire de l’information. Les institutions traditionnelles tiennent de plus en plus compte de ce qui est publié dans les réseaux sociaux.
Une telle tendance a évidemment impacté le sens du progrès et permis aux technologies de l’information d’assoir leur domination et d’accélérer la digitalisation de la presse.
Cette dynamique est accompagnée par la prolifération de la loi dans le but de maintenir l’équilibre entre les droits et les libertés des parties concernées par les différentes genres de presse : écrite, électronique et audiovisuelle : La gouvernance de leur pratique devant être en principe assurée par la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle et le Conseil national de la presse.
Il a également souligné les limites de l’autorégulation, tout en indiquant que les journalistes exerçant dans les institutions officielles sont noyés par la prolifération des nouveaux genres portés par les réseaux sociaux. Ce qui impacte non seulement l’exercice de la profession, mais également les institutions de presse.
Pr Machichi a ensuite abordé la problématique de la cybercriminalité qui menace tous les pays sans exception aucune. Ce qui pose la question de savoir comment trouver un équilibre objectif entre la protection de la liberté d’expression et d’opinion et le respect des droits individuels d’une part et le respect de l’intérêt général et des institutions nationales d’autre part.
Les concepts, les notions, la langue, les styles et les messages ont évolué et les sens ont changé. La presse, telle qu’on la connaissait n’est plus la même. Les nouveaux acteurs agissent comme bon leur semble et avancent qu’ils sont les véritables journalistes. Oui c’est la profession de quiconque n’a pas de profession, comme l’a-t-on déjà dit.
C’est ainsi que l’on parle du journaliste professionnel, du journaliste indépendant, de l’influenceur, de l’intrus, du plaignant, du faussaire, de l’orienteur etc…
Le produit du journaliste qu’est le journal s’est transformé en institution individuelle ou collective pécuniaire est en devenue une entreprise de différentes tailles dont l’activité économique domine. C’est ainsi que l’opération d’information s’est transformée en désinformation, en mensonges, en propagande et autres genres de transformation de la vérité pour prôner la violence, l’agressivité, et l’extrémisme. Et ce dans le but de contrôler les décisions publiques et politiques.
L’information est devenue une arme mortelle contre les régimes politiques des Etats comme ce fut le cas de l’histoire de l’URSS dans les années 80 ou lors des élections présidentielles américaines (Donald Trump et Joe Biden). La diffusion des fake-news de source officielle est devenue une pratique courante chez de nombreux pays.
Quant à l’apparition de l’IA, elle est venue tout menacer compte tenu de sa capacité illimitée à inventer l’information négative, à la traiter et à la diffuser à grande échelle faisant fi de tous les obstacles et de toutes les mesures préventives prises. A tel point qu’il est difficile de distinguer le faux du noble journalisme et la confiance dans le journalisme a reculé. En un mort, l’activité journalistique s’est compliquée.
Les sites électroniques diffusent en temps réel et directement l’information, avant même que les décideurs ne quittent leurs bureaux et sièges. De ce fait, il est devenu difficile pour les institutions professionnelles de presse de collecter les vraies informations positives pour les traiter scientifiquement et professionnellement.
Une telle tendance a affecté aussi les concepts juridiques, étant donné que les notions de droit, de liberté, de pouvoir, d’éthique, de punition, de sanction et d’autres sont utilisées à tort et à travers.
C’est ainsi que les cyberattaques sont devenues fréquentes et qu’il est devenu difficile à la justice de déterminer la cybercriminalité. Ce qui a provoqué à l’heure actuelle le déclin de la sécurité judiciaire et de la confiance dans de nombreux domaines.
Même la signification de la compétence judiciaire et territoriale a changé à l’heure de la prolifération des crimes transfrontaliers et de la diffusion de l’information à travers les frontières. La souveraineté des Etats n’est plus respectée, en matière d’enquête, d’instruction, de procès, de punition et des relations pacifiques ou conflictuelles entre les Etats.
Ce qui requiert une réforme des dispositifs juridiques en place pour maitriser et apporter des correctifs à la nouvelle situation créée, laquelle révision doit porter sur tout ce qui concerne la presse et les lois en rapport avec le secteur.
Pour qu’elle soit bénéfique, cette révision juridique et législative doit être réalisée par l’intégration et l’insertion de l’approche éthique et des moyens de sa mise en œuvre, à travers l’amélioration approfondie de la formation en matière de civisme, car ce qui est dramatique à ce propos, c’est que le sentiment d’appartenance à la patrie a faibli devant l’individualisme excessif, a-t-il dit, appelant à l’attachement aux valeurs suprêmes de la nation et à l’intérêt général.
Après avoir traité le coté économique de la réforme, il a estimé que le soutien accordé à la presse est contraire au principe de garantir l’indépendance de la profession. Selon lui, ce soutien doit être perçu comme étant le moyen de développer une presse au service de l’intérêt général. Il ne doit en aucun cas porter atteinte à l’indépendance et à la crédibilité de l’institution ou de l’entreprise de presse. L’octroi de cette aide doit être entouré des garanties nécessaires pour lutter contre son instrumentalisation éventuelle par l’Etat ou l’institution bénéficiaire à d’autres fins contraires à cette finalité, a-t-il suggéré.
La réforme escomptée requiert de la volonté et du courage de la part de l’Etat et autres. Elle doit être menée en association concrète avec les acteurs et les organisations concernées, loin de tous les intérêts factionnels étroits, a-t-il dit.
Les deux principaux panels de la conférence :
Par la suite les travaux se sont poursuivis au sein du premier panel consacré aux « questions de la législation, de l’éthique et de la réglementation », au cours duquel les participants ont traité des réformes juridiques et réglementaires, des rôles, des contenus, des perspectives et des défis de la profession.
Quant au deuxième panel, intitulé : « L’entreprise de presse : Approches de l’évaluation économique », il a permis d’aborder la problématique de l’environnement économique de l’entreprise de presse, du système du soutien public au secteur et de la réalité du secteur de la publicité et des annonces.
Benabdallah : le manque d’appréciation de l’œuvre démocratique nuit à la crédibilité de tout le monde
Intervenant dans le cadre du premier panel, Mohammed Nabil Benabdallah, ancien ministre de la communication a souligné la nécessité pour le Maroc de disposer d’une presse nationale capable de jouer pleinement son rôle d’accompagnatrice et de mise en valeur de son processus démocratique et de son œuvre du développement sur tous les plans.
Selon lui, tous les acteurs politiques et médiatiques concernés doivent saisir que l’on est tous dans le même bateau et que le projet démocratique les concerne tous. Ils doivent comprendre notamment que les tentatives de sa dévalorisation porte atteinte en définitive à leur crédibilité.
Ceux qui avancent que tout ce qui est politique est futile et inutile, comme c’est le cas de tout ce qui est médiatique, oublient que l’on est tous sur la même branche et quand elle casse tout le monde va tomber.
En soutenant de telles thèses, ceux à qui la situation profite essaient de préserver le statu quo, a-t-il dit, tout en appelant à revenir aux piliers fondamentaux sans oublier de tenir compte des progrès.
L’arme médiatique est de plus en plus utilisée pour manipuler l’opinion publique et véhiculer les fausses informations, a-t-il dit, appelant à une prise de conscience collective de la nécessité de redresser la situation actuelle caractérisée notamment par un recul de la liberté d’expression et d’opinion.
Evoquant la problématique de l’autorégulation, il a déploré le tournant que connait la situation avec la mise en place de la commission provisoire qui risque de s’éterniser dans son rôle par la volonté du gouvernement.
Au niveau de l’autorégulation de l’entreprise de presse, il est nécessaire d’insister avant tout sur le respect des règles éthiques qui régissent la profession indépendamment de la question du soutien financier, a-t-il expliqué.
El Hassan Abyaba, autre ministre de la communication a indiqué que le soutien public à la presse trouve son explication dans le fait que la puissance de l’Etat doit reposer entre autres sur une presse forte.
Les grands chantiers lancés dans le pays requiert une presse capable de les accompagner et de contribuer à renforcer l’attractivité du Maroc en pleine mutation, a-t-il dit, appelant les pouvoirs publics à œuvrer pour renforcer le rôle des médias et à créer une institution indépendance de financement du secteur, qui doit accompagner et mettre en valeur les préparatifs de la Coupe du Monde de 2030 et toute l’infrastructure en cours de réalisation. C’est une décision stratégique que l’Etat doit prendre, a-t-il ajouté, regrettant que les choses ne semblent guère encourageantes avec le maintien de la commission provisoire.
De son côté, Me Mohamed Chmaou a dénoncé le recul que connait la liberté d’expression et d’opinion, citant à titre d’exemple les procès contre un certain nombre de journalistes et les décisions prises pour la balkanisation et la manipulation de la presse nationale.
Le deuxième panel : le soutien public doit être renforcé
Intervenant dans le cadre du deuxième panel, Pr. Abdelmajid Fadil a insisté sur l’aggravation de la crise chronique financière de la presse écrite marocaine, due à la baisse des ventes et à la cherté des couts de production et de distribution. A cela s’ajoute actuellement la chute des revenus de la publicité, de plus en plus accaparée par les grands supports et les GAFAM.
De ce fait, il ne reste plus que le soutien public, quoiqu’insuffisant, pour le sauvetage notamment de la presse écrite, a-t-il dit, proposant la création d’un nouveau modèle combinant le numérique et le traditionnel pour la fidélisation d’un public avide de savoir, de connaissance et d’information en particulier dans les zones difficiles d’accès.
Pour sa part, l’ancien ministre de la communication Mustapha Khalfi a estimé qu’il importe d’adopter un nouveau paradigme à propos de la distribution du soutien public, estimant que le modèle en place ne répond plus aux exigences actuelles de doter le pays d’une presse forte capable d’accompagner son processus démocratique et son modèle de développement. Selon lui, il est indispensable de revoir à la hausse ce soutien public et de prévoir des exonérations fiscales dans le but de permettre aux entreprises de réussir la transition numérique nécessaire.
Prenant la parole, Dr. Mohamed Mezouar a fait savoir d’entrée que quelque 70% de la publicité au Maroc est désormais capté par les GAFAM (Facebook et Google), ne laissant que des miettes à la presse nationale. Privée de publicité, cette dernière ne survit en effet que grâce au soutien au soutien public.
Quant aux pouvoirs publics, ils n’ont même tenté comme en France de réclamer une part des gains faciles des GAFAM de cette publicité au Maroc, a-t-il rappelé, appelant à l’exploration de nouvelles pistes de financement inspirées des expériences réussies de certaines grandes publications comme « The Washington Post » et « Le Monde ».
Selon lui, une telle entreprise combinée au soutien public doit avoir pour objectif le renforcement technologique du secteur et la préservation de de la souveraineté informationnelle du pays.