Mohamed Nait Youssef
Créée en 1960, l’Union des écrivains du Maroc (UEM), ayant connu ces dernières années des hauts et des bas, s’apprête à vivre un nouvel épisode. Du nouveau, alors, après avoir reporté à plusieurs reprises son congrès qui avait été organisé les 22 et 23 juin 2018, à Tanger, sous le thème «vers un nouvel horizon organisationnel et culturel». Union ou désunion ? Ce fameux congrès dont les travaux ont été suspendus lors de la cérémonie d’ouverture a élargi le fossé entre les plumes marocaines.
La cause? Les différentes divergences entre les membres du bureau exécutif et un certain nombre d’écrivains. Juste après, le bureau exécutif de l’Union a annoncé dans un communiqué rendu public qu’un congrès extraordinaire sera organisé dans un délai de six mois. Pour ce faire, une commission de 15 congressistes a été constituée à cet effet, et qui s’est chargée de veiller à la préparation du congrès dans les meilleures conditions. Or, la roue a eu du mal à tourner et un silence radio dominé depuis. Portant, beaucoup de temps a passé sous les ponts!
Alors il fallait attendre le mois de janvier 2020 pour qu’une délégation du comité préparatoire du congrès extraordinaire aille rencontrer l’ancien ministre de la Culture, El Hassan Abyaba.
Des questions relatives à la tenue du congrès extraordinaire qui devait normalement être lieu du 18 au 19 avril 2020, ont été à l’ordre du jour de cette rencontre.
Du report à chaque fois sachant que plus de deux ans se sont écoulés depuis le congrès de Tanger et plus d’un an depuis la création de «la commission préparatoire élargie» qui s’est engagée de préparer le dit congrès.
Après cette attente ‘’interminable’’, le bureau exécutif de l’UEM a affirmé dans un communiqué rendu public, samedi dernier à l’issue d’une réunion tenue à distance, ‘’sa volonté d’organiser son prochain congrès extraordinaire, conformément aux dispositions des chapitres 6 et 7 du statut de l’Union, et mettre en place les conditions nécessaires pour sa tenue ainsi que les garanties pour assurer son succès‘’.
D’après le communiqué, le bureau exécutif adhère au principe de la légitimité juridique, tout en respectant les principes de l’Union, ses lois, ses organes légitimes ainsi que les recommandations du congrès de Tanger ; car, précise la même source, c’est ‘’l’unique mécanisme juridique garantissant la continuité de son travail, et lui permettant de confirmer sa présence, son rôle et son rayonnement culturel’’.
Le bureau a exprimé également son souci, selon sa position légitime et sa responsabilité juridique, étant donné que le bureau exécutif est le responsable juridique de l’ UEM entre les deux congrès selon les lois de l’Union, car il est élu par le congrès général, et ses fonctions prennent officiellement fin pendant la congrès et non en dehors de celui-ci, c’est-à-dire après avoir approuvé les deux rapports moral et financier et remis sa démission ; conformément aux dispositions du chapitre 7 du statut de l’Union et du chapitre 15 de la loi interne, affirme la même source.
Il a exprimé également sa volonté d’inviter les membres du comité préparatoire délégué de congrès de Tanger. Le but n’est que rencontrer le bureau exécutif dans les meilleurs délais afin de continuer à préparer la tenue du congrès extraordinaire.