L’administration américaine fait encore des siennes. Fidèle à sa tradition imbue de provocation, elle s’en prend aux lieux saints d’Al Qods, sans aucun scrupule. Une énième atteinte qui prend forme au grand jour, attisant de plus en plus la tension dans la région enflammée du Moyen-Orient. La reconnaissance de ce temple sacré en tant que capitale de son éternel protégé et y faire implanter son ambassade, en ce moment crucial de la question palestinienne, s’avèrent un nouvel assaut dans le processus abject de l’intimidation de ce peuple opprimé et la violation des résolutions onusiennes.
Depuis 1995, le conseil du Congress des Etats Unis avait décrété cette décision qui provoque actuellement un grand tollé, mais, s’appuyant sur une clause libératoire, les présidents successifs préféraient ajourner l’application de cette résolution, au lieu d’en finir. Cette fois-ci, il semble bien que l’actuel président est résolu à déroger à la règle et conclure d’un revers de la main. La lettre royale envoyée au chef d’Etat américain était on ne peut plus ferme, soulevant la gravité de cette résolution et son impact sur la paix dans la région.
Le président du comité Al Qods n’est pas passé par quatre chemins à ce propos, pour condamner énergiquement cette entreprise irréfléchie, tout en exhortant son interlocuteur à y renoncer. Les différentes composantes du Peuple marocain, profondément aligné au sort de son homologue palestinien fait montre, une fois n’est pas coutume d’une solidarité exemplaire, puisqu’il a toujours considéré la cause de son allié comme sa propre question nationale.
La symbolique religieuse et historique d’Al Qods, non seulement par rapport de l’Islam, mais de toutes les religions monothéistes exerçant dans la cohabitation et la tolérance, depuis des lustres, est ancrée dans les tréfonds de ces communautés confessionnelles. La tyrannie sioniste et son protecteur impérialiste ne sauraient alors déraciner cette longévité, bien incrustée, au-delà des turpitudes conjoncturelles.
Certes, cette nouvelle intention américaine de mettre de l’huile dans ce duel régional, ne fait que compliquer volontairement les actions de décrispation. Cependant, compte tenu des rapports de forces défavorables aux forces de libération, le combat dans ce sens ne fait, quant à lui, que se poursuivre, en compagnie des peuples solidaires dont le Maroc qui est un authentique et indéfectible camarade de route…