Argentine: Le social au cœur de la campagne

Le 27 Octobre prochain les argentins seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau président parmi les six candidats en lice; à savoir, Mauricio Macri, le président sortant Alberto Fernandez, le candidat kirchnériste, Roberto Lavagna, l’ancien ministre de l’Economie, Nicolas del Cano, le candidat du Front de gauche, Jose Luis Espert le libéral et, enfin, le très conservateur Juan Jose Gomez Centurion.

Aussi, dans le cadre de leur campagne électorale, tous ceux-ci se sont retrouvés dimanche dernier, 14 octobre, à 21 heures dans un débat télévisé destiné à permettre à chacun d’eux de présenter son programme aux électeurs argentins. Très encadré, ce débat portait sur les quatre thèmes principaux ci-après:

-Economie  et Finances, Education et Santé, Droits humains et diversité, Relations internationales.

Face à des journalistes qui n’étaient appelés à jouer qu’un rôle de médiateur sans, toutefois, avoir le droit de leur poser des questions, chaque candidat disposait de 45 secondes pour se présenter, de deux minutes pour exposer ses propositions sur les thèmes arrêtés, deux fois trente secondes pour interpeler et répondre, si besoin est, aux autres candidats et, enfin, une minute pour conclure.

Dans un pays où la perspective d’un défaut de paiement hante les marchés alors que, depuis Août dernier, le peso argentin a perdu du terrain face au dollar, que la bourse a chuté et que l’inflation prévisible pour l’année 2019 tournerait autour de 50% pour l’année 2019, il était certain que l’économie allait dominer les débats.

«Le président Macri a créé 5 millions de nouveaux pauvres issus de la classe moyenne lancera d’emblée Alberto Fernandez à l’adresse du président sortant qu’il accusera d’avoir fait bénéficier ses amis de l’argent des prêts consentis à l’Argentine par le FMI.

A cela le président sortant rappellera que quelque soit l’apparence qu’il voudrait bien se donner, Fernandez est bel et bien un candidat kirchnériste devant lequel l’ancienne présidente Cristina Kirchner, dont le retrait a permis de «réunifier la plupart des tendances du péronisme», s’est effacée pour n’occuper que le poste de vice-présidente après avoir été poursuivie pour corruption et enrichissement illégal.

De son côté, Roberto Lavagna, qui avait déjà piloté les programmes de redressement économique après la crise qui avait touché l’Argentine au début des années 2000, a promis de faire sortir de pays des difficultés économiques auxquelles il fait face.

Enfin, Nicolas del Cano a dénoncé les accords signés avec le FMI par le président sortant et condamné le soutien accordé par ce dernier au président équatorien Lenin Moreno confronté depuis deux semaines à la grogne populaire après avoir appliqué des mesures économiques dictées par le FMI.

Avant le scrutin du 27 Octobre, un second débat aura lieu le 20 Octobre à l’Université de Buenos-Aires entre les différents candidats en course pour la présidence de l’Argentine.

Enfin, si l’on en croit les sondages effectués par l’Institut Gustavo Cordoba, Alberto Fernandez devrait l’emporter avec plus de 50% des voix devant le président sortant qui est crédité de 31,4% des intentions de vote et Roberto Lavagna qui ne recueillerait pas plus de 9,2% des voix alors que les trois autres candidats ne dépasseraient pas le seuil de 3%.

Alberto Fernandez sera-t-il le prochain président de l’Argentine épaulé par l’ancienne cheffe de l’Etat Cristina Kirchner? Tout porte à le croire alors attendons pour voir…

Nabil El Bousaadi

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