Ambassadeur du Yémen au Maroc
L’ambassadeur du Yémen au Maroc, Azzedine Saeed Al Asbahi a mis en en avant, mardi à Rabat, les multiples dimensions de la culture commune entre les deux pays, à l’occasion d’une conférence sous le thème « Le commun culturel entre le Maroc et le Yémen ».
M. Al Asbahi a souligné lors de cette conférence tenue dans le cadre de la quatrième édition du festival « Florilège culturel », organisé par l’association Ribat Al-Fath pour le développement durable, que les relations maroco-yémenites se basent sur des liens forts, de par l’histoire et les migrations respectives, qui ont conduits au transfert de nombreux éléments du patrimoine culturel entre les deux pays.
Le diplomate a, en outre, mis l’accent sur la dimension géographique entre les deux pays, l’assimilant à un « arc d’amour » unissant le monde arabe de Bab El Mandeb dans l’océan indien jusqu’au détroit de Gibraltar en Atlantique.
En dépit de la distance géographique entre les deux pays, il existe une réelle ressemblance à plusieurs égards, dont la plus importante est la similitude de la topographie, a-t-il fait observer, ajoutant que la ressemblance géographique est bien visible dans les plaines, les plateaux, le désert et les îles, en plus de disposer de deux fronts marins chacun, l’un sur la mer Rouge et l’océan Indien et l’autre sur la Méditerranée et l’océan Atlantique.
Les migrations mutuelles depuis l’antiquité entre le Yémen et le Maroc ont entraîné le transfert de nombreux éléments du patrimoine culturel entre les deux pays, a noté M. Al Asbahi, évoquant à cet égard la grande similitude des costumes et des bijoux, notamment les robes de mariage et les bijoux en argent, en plus de anciennes méthodes de construction en argile.
A ce propos, il a fait remarquer, à titre d’exemple, la similitude entre Ksar d’Aït-ben-Haddou dans la province de Ouarzazate et le palais de Dhiban, qui se trouve dans la province yéménite de Chabwa.
Placée sous le thème « Le Maroc dans son continent », la quatrième édition du festival « Florilège culturel », qui se poursuit jusqu’au 19 novembre, prévoit des conférences thématiques, des expositions artistiques et des lectures d’un certain nombre de parutions, en plus de soirées artistiques mettant en vedette les affluents andalous et africains de la culture marocaine.