L’affaire des enseignants contractuels demeure sur le devant de la scène politique et médiatique nationale.
En effet, plus de 50.000 enseignants affectés à l’enseignement du secondaire marcheront ce lundi à Casablanca pour faire entendre leur voix, réclamant une clarification de leur situation administrative. Recrutés dans le cadre du régime actuel de contrat déterminé (CDD), ces 50.000 enseignants se trouvent aujourd’hui dans une situation ambigüe, oscillant entre la précarité et l’incertitude, ce qui se répercute négativement sur leur rendement et leur stabilité professionnelle, sociale et psychologique.
Au début de cette rentrée, des sources gouvernementales, rapportées par des médias, avaient annoncé que ces enseignants verront leur statut de personnel contractuel basculer totalement vers le régime de fonctionnaires sous l’égide des douze académies issues du ministère de l’Education nationale. Et de préciser qu’ils agiront sous«le statut d’enseignant titulaire bénéficiant de tous les avantages que lui confère la fonction publique en matière de couverture sociale dont la maladie et la retraite».
Cependant, du moins jusqu’à présent, aucune annonce officielle n’a été faite dans ce sens. Ce mutisme du ministre de tutelle a ainsi plongé le secteur, miné par cette affaire, dans l’incertitude.Et pourtant, il s’agit d’un secteur hautement stratégique pour l’Etat, le peuple, l’avenir et le devenir des futures générations. Mais, semble-t-il, le département de tutelle aurait une autre conception des choses. En tout cas, une bombe sociale guette le secteur.
Après une marche organisée les 29 et 30 août dernier, à la veille de la rentrée scolaire, ces enseignants reviennent aujourd’hui à la charge par l’observation d’une grève préventive par amener l’Exécutif à les faire bénéficier du statut régulier de la fonction publique tel que géré par le ministère de l’Economie et des Finances. Le département de tutelle est appelé donc à agir à temps pour désamorcer cette crise qui se profile à l’horizon.
B.Amenzou