Ces grands noms qui nous ont quittés en 2970

L’année de 2970 a apporté son lot de “disparitions”. En effet, de grands noms de la scène artistique ont quitté le monde d’ici bas pour rejoindre d’autres cieux, plus cléments. Que des pertes immenses.

Mahjoubi Aherdane, l’artiste…

Figure emblématique de la scène politique, Mahjoubi Aherdane fut également l’une des plus belles palettes de la scène plastique et picturale nationale.  Décédé le 15 novembre 2020 à Oulmès, le défunt, 99 ans, a dédié également une part de sa vie à l’écriture, à la poésie. Un parcours unique, une trajectoire singulière, l’homme ayant milité pendant des années pour la cause amazighe a fait  de l’art non seulement une échappatoire mais aussi un atout pour défendre son identité marocaine plurielle et sa vision esthétique puisée dans la culturelle amazighe universelle. Naît en 1921, ce militaire et homme politique a été habité par la couleur, les formes, les lumières, les références iconographiques ont enrichi d’avantage son œuvre poétique et picturale.

Ahmed Badouj, le soldat des planches…

Le milieu artistique national s’est réveillé, samedi 22 août denier à Agadir, sur la mort de Ahmed Badouj, l’un des piliers du théâtre et septième art amazighs. Le défunt a passé l’arme à gauche, des suites d’une infection liée au coronavirus. Il avait 70 ans. Figure incontournable des planches, le défunt qui était à la fois réalisateur, acteur et comédien a apporté sa pierre à l’édifice de la culture dans la région du Souss en particulier et au Maroc en général. Badouj a dédié sa vie au cinéma et au père des arts : le théâtre.

Bennasser Oussikoum, l’infatigable…

Le domaine de la recherche linguistique et académique amazighe et comparée a perdu une de ses signatures reconnues à savoir Bennasser Oussikoum. Issu de  Lksiba n Moha Ou Said des Aït Wirra, le défunt a partagé sa vie entre l’enseignement supérieur et la recherche académique. « Son dictionnaire (Dictionnaire Amazighe-Français, Le parler des Ayt Wirra, Moyen Atlas – Maroc – IRCAM) résultat de plusieurs années de recherche, constitue un apport majeur à la recherche lexicologique et lexicographique amazighe. Son ouvrage «Questions de morphologie amazighe, Parler des Ayt Wirra – IRCAM» focalise sur la morphologie nominale et verbale amazighe. Des phénomènes linguistiques amazighes qui invite à davantage d’analyses et de réflexions pouvant aboutir à des conclusions généralisables.», c’est avec ces mots que le chercheur Moha Moukhlis a rendu un vibrant hommage au regretté.

Ahmed Dgharni, le militant accompli…

Il est avocat, militant et activiste amazigh. Aujourd’hui, il n’est plus. Ahmed Dghrni, l’un des militants les plus rigoureux de la mouvance amazighe a rendu l’âme, lundi 19  octobre, après une longue lutte contre la maladie. Il avait  73 ans.

Né en 1947 à la commune de Taddart, Ahmed Dgharni est le fondateur du Parti Démocratique Amazigh marocain (PDAM) en 2005. Il est l’une des icônes du mouvement amazigh ayant défendu la culture, la langue et l’identité amazighes. Un militant qui a entrepris la première action politique «moderne» amazighe en créant le Parti Démocratique Amazighe Marocain, interdit par le pouvoir», écrit Moha Moukhlis, acteur amazigh, sur le défunt.

Abdellah Zahraoui passe le tambourin à gauche!

Les mains invisibles de la mort continuent de cueillir les âmes des artistes. En effet, Abdellah Zahraoui, le fameux parolier et tambourinaire, a tiré sa révérence samedi 13 septembre 2020. Il avait 70 ans.

En fait, qui dit Abdellah Zahraoui, dit la diva à la voix majestueuse; Hadda Ouaaki. Deux artistes, un long parcours artistique qui résiste encore et toujours aux vents et marées de l’oubli. Incontestablement, les ‘’inespérables’’ ont formé depuis les années 80 un duo mythique ayant sillonné les quatre coins du pays à la rencontre de leur public des différentes générations et couches sociales confondues. A vrai dire, Abdellah Zahraoui n’était pas un simple parolier mais un vrai poète qui mêlait la puissance du verbe à la joie du rythme et l’harmonie de la musicalité.

Said Issoufa, parti trop jeune

Il est parti trop tôt. Said Issoufa, jeune artiste, a tiré sa révérence dans une clinique casablancaise  après une longue lutte contre la maladie. Il est à rappeler que le défunt avait sorti un  nouveau vidéo clip de la chanson «Argane d’omazigh»  avec le chanteur Yanis, en hommage à l’âme d’Abd elaziz Chamkh.

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