Crédit du Maroc a annoncé ses résultats sur les neuf premiers mois de 2017 avec une légère baisse du PNB. Toutefois, la hausse du RNPG a été tirée par la baisse du coût du risque.
Au troisième trimestre de l’année en cours, Crédit du Maroc a réalisé un produit net bancaire (PNB) de 1,63 milliards de DH en quasi-stagnation à -0,4% par rapport à la même période en 2016. Les commissions nettes s’apprécient de 10,1% portées principalement par la bonne tenue des activités monétique, la bancassurance et l’intermédiation boursière. Cette évolution permet de contrebalancer la contreperformance de la marge d’intérêt qui a baissé de 1,7% sur la même période.
A noter que les emplois clientèle du Crédit du Maroc se renforcent de 3,2% à 37,4 milliards de DH. Hors créances en souffrance, qui régressent de 0,9%, les crédits clientèle progressent de 3,8%. A noter que les crédits à la consommation pour les particuliers enregistrent une production commerciale en hausse de 33,3% et un encours en progression de 13%. Les crédits à l’habitat affichent pour leur part une hausse de 24,3% de la production et de 6,9% de l’encours. Signalons aussi que les crédits aux PME évoluent de 4,3%. En face, les ressources clientèle, bilan et hors bilan, augmentent de 4,9% à 47,6 milliards de DH par rapport à septembre 2016. Elles sont portées par celles à vue (+5,1%) ainsi que par l’encours assurance vie (+24,5%). Pour sa part, l’activité bancassurance non vie continue à s’inscrire sur un trend favorable, avec une production commerciale qui s’accroît de 9,1% par rapport à septembre 2016.
Par ailleurs, le résultat d’Exploitation ressort en stagnation à 782,3 millions de DH. Aussi, le coût du risque enregistre une amélioration et marque une baisse de 29,4% à 272,8 millions de DH. In fine, le résultat net part du groupe (RNPG) a atteint 323,2 millions de DH à fin septembre 2017, soit une hausse de 29,3% pour la même période de référence.
Pour les perspectives, la banque est sur trois chantiers intéressants. Le premier est celui de la Bancassurance via le partenariat avec Saham avec une ambition de faire de la Bancassurance le deuxième métier de CDM et s’ériger ainsi en tant qu’acteur incontournable sur le marché marocain, à l’image de la maison mère en France, le Groupe Crédit Agricole SA.
L’autre chantier est celui de la fenêtre de la Banque participative où Crédit du Maroc envisage de déployer cette année 12 espaces dédiés au sein de ses agences, dans les grandes villes du Royaume. Le réseau de la banque sera par la suite étendu à 30 agences à l’horizon 2020.Aussi, la banque compte sur l’appui de sa maison mère, le groupe Crédit Agricole qui a une expérience de plus de 12 ans dans la finance participative.
Le troisième niveau concerne la banque digitale avec la volonté de se positionner sur ce créneau. Ainsi, une Campagne «digital» a été lancée pour mettre en avant les avantages de la banque à distance. Aussi, dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur informatique pour cap 2020, Crédit du Maroc a préparé dès maintenant les investissements digitaux dans tous les domaines de la Banque et les évolutions réglementaires et sécuritaires nécessaires.
Kaoutar Khennach
