Les crédits d’aïd Al Adha brulent le torchon entre cheikh Skenfel et les Oulémas

Comme chaque année, les musulmans fêtent le jour du sacrifice. L’achat de ce dernier dépend au pouvoir d’achat de chaque famille musulmane.

Les familles ayant les moyens sont appelées à commémorer la sunna, quand les autres démunies ne les sont pas. Partant, la fête religieuse invite les deux catégories à se croiser sur le viaduc de la fraternité, solidarité et partage.

Vendredi dernier le président du Conseil des Oulémas de Skhirat Témara, Lahcen Ben Brahim Skenfel a confié une vidéo au portail d’info «Hespress», concernant l’emprunte pour fêter Aïd Al Adha.

Au début de la vidéo, Skenfel indique qu’il y a une discordance entre les oulémas à l’égard des questions des intérêts bancaires, entre ceux qui les considèrent interdits et d’autres comme autorisés à la religion.

L’avis médiatisé de Skenfel a attisé une polémique acharnée entre les oulémas, vu qu’elle permet l’emprunte de l’argent à intérêt auprès des institutions financières pour acquérir le mouton de sacrifice, dans le but de satisfaire la famille et la nécessité sociale.

Depuis, l’avis consultatif de Skenfel est sur les selles puisqu’elle considère la coutume plus que le verdict religieux. Et en outre, il rend l’usure qui est pêché grave, une action licite. Prophète (SwS) a dit : ‘’évitez les sept péchés fatals (Mubiqat). Est quels sont ces péchés fatals ô Envoyé du dieu ? lui demanda-t-on. -Ce sont, répondit-il, le fait d’associer à Dieu (un autre que Lui), la sorcellerie, le meurtre d’une âme que Dieu à protégée d’un interdit, sauf à bon droit, le fait de manger l’usure, de manger le bien d’un orphelin, de fuir au jour de combat et de calomnier les croyantes vertueuses qui ne songent point à mal.

Par ailleurs, le président de du Conseil des Oulémas local de Fnideq Elmadiaq, Tawfiq Elghelbezoui, a martelé que : ‘’l’usure n’est pas permise pour satisfaire les besoins sans parler des plaisirs, puisqu’elle n’est égale en termes de menace qu’au shirk’’.

Pour sa part, Cheikh Hassan El Kettani, l’une des figures emblématiques des salafistes au Maroc, voit que ‘’le début de l’avis religieux du Cheikh Lahcen Skenfel conforme à sharia, quant à sa suite, skenfel discute l’intérêt usurier d’une manière qui ne conforme pas au verdict de l’islam.’’. Appelant cheikh Skenfel de ‘’se retirer de sa fatwa, car il porte la responsabilité de tous ceux qui l’ont suivi’’.

Jusqu’à présent, le ministère des Affaires Islamiques n’a pas réagi à la polémique.

Wafaa Zouad

(journaliste en stage)

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