Après sa victoire à la présidentielle turque
De Vladimir Poutine à Joe Biden en passant par Volodymyr Zelensky ou Emmanuel Macron, plusieurs dirigeants ont adressé leurs félicitations à Recep Tayyip Erdogan pour sa victoire dimanche à la présidentielle turque et son nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.
Le président russe, qui a récemment collaboré étroitement avec son homologue turc, a estimé que la victoire de M. Erdogan était « le résultat logique de (son) travail dévoué » à la tête du pays et une « preuve évidente » du soutien de la population à sa politique.
M. Poutine a notamment évoqué les « efforts » déployés, selon lui, par M. Erdogan « pour renforcer la souveraineté de l’Etat et mener une politique étrangère indépendante ».
Membre de l’Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou, telles que la Syrie, et a joué un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.
« J’ai hâte de continuer à travailler ensemble en tant qu’alliés au sein de l’Otan sur des questions bilatérales et des défis mondiaux », a tweeté le président américain Joe Biden.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a lui aussi exprimé sa « hâte de continuer à travailler avec le gouvernement choisi par le peuple turc ».
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé « sa hâte de poursuivre l’étroite collaboration » entre le Royaume-Uni et la Turquie.
« Félicitations à @RTErdogan », a tweeté Rishi Sunak: « J’ai hâte de poursuivre l’étroite collaboration entre nos pays, qu’il s’agisse de développer le commerce ou de faire face aux menaces en matière de sécurité en tant qu’alliés au sein de l’Otan ».
Le président français Emmanuel Macron a été un des premiers dirigeants européens à adresser publiquement ses félicitations à l’homme fort de Turquie, en estimant que leurs deux pays avaient « d’immenses défis à relever ensemble ».
Parmi ces « défis », il a cité, sur Twitter, le « retour de la paix en Europe, l’avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée ».
« Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer », a-t-il certifié.
En adressant ses félicitations, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit espérer un « renforcement » des liens entre Kiev et Ankara, notamment pour assurer « la sécurité » en Europe.
« Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l’Europe », a-t-il déclaré sur Twitter.
La Turquie avait joué un rôle crucial dans le renouvellement de l’accord aux termes duquel Moscou avait accepté de laisser Kiev exporter ses céréales pendant une période limitée.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit espérer que la réélection de M. Erdogan donnera « un nouvel élan » aux relations entre les deux pays pour « faire avancer leur agenda commun ».
Sur Twitter, le dirigeant a qualifié les deux pays « de partenaires étroits et d’alliés » et rappelé que « leurs populations et leurs économies étaient profondément entremêlées ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a félicité M. Erdogan et « se réjouit à l’idée de renforcer encore la coopération entre la Türkiye et les Nations unies », a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, en employant l’orthographe du nom officiel de la Turquie.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué cette réélection: « Notre sécurité commune est une priorité pour l’avenir « . La Suède, candidate à une entrée dans l’Otan, est toujours confrontée au veto de la Turquie qui accuse le pays d’être un refuge pour les « terroristes », en particulier les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel se sont « réjouis » dans des messages sur Twitter de « poursuivre le développement des relations entre l’UE et la Turquie ».
La Turquie est officiellement candidate à l’Union européenne mais les négociations d’adhésion entamées en 2005 sont au point mort depuis plusieurs années.
L’UE entretient des relations difficiles avec Ankara, qui reste un partenaire incontournable, notamment en matière de migration.
Le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane a envoyé ses « sincères félicitations et meilleurs voeux de succès » à Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué publié par l’agence de presse SPA.
Les relations entre Ryad et Ankara ont été gelées pendant plus de trois ans après l’assassinat fin 2018 à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, que M. Erdogan avait accusé à l’époque les « plus hauts niveaux du gouvernement saoudien » d’avoir commandité. La clôture l’an dernier par la justice turque du procès de l’assassinat a ouvert la voie au rapprochement entre les deux puissances régionales.
Les autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) –Oman, Emirats arabes unis, Bahrein, Qatar et Koweït– ont également félicité M. Erdogan.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a félicité sur Twitter M. Erdogan en se disant « convaincu que nos liens bilatéraux et notre coopération sur les questions mondiales continueront à se développer dans les temps à venir ».