D’énormes pertes de production dues à la COVID-19 en Afrique

Estimées à 99 milliards de dollars

Le Continent africain fait face à sa première récession en 25 ans avec des pertes de production dues à la COVID-19 estimées à 99 milliards de dollars, relève la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), basée à Addis-Abeba.

«Cette situation est aggravée par les effets climatiques sur la production économique qui devraient entraîner des pertes annuelles comprises entre 3 et 5% du PIB d’ici 2030 dans le cadre d’un scénario de statu quo. Dans certains cas, cela représentera jusqu’à -15% du PIB », souligne la CEA-ONU à l’occasion du lancement de son rapport «Construire l’avenir pour une relance verte en Afrique».

Selon la CEA-ONU, ce rapport contribuera de manière significative à la réalisation et au renforcement du commerce durable au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la plus grande zone de libre-échange au monde avec 1,3 milliard de personnes.

Le document note que le continent est doté de 42 des 63 éléments qui seront essentiels à la réalisation d’une économie mondiale durable et électrifiée ainsi qu’à la quatrième révolution industrielle.

Les énergies renouvelables offrent des voies positives pour accélérer l’inclusion, puisque 32% des emplois dans le secteur des énergies renouvelables sont occupés par des femmes, contre une moyenne de 22% dans le secteur pétrolier et gazier, indique le rapport, notant que l’Afrique a un énorme potentiel pour jouer le rôle clé de moteur de l’économie de l’avenir.

Selon le rapport, la relance africaine représente une énorme opportunité d’investissement, les craintes d’une bulle boursière dans d’autres régions font de l’Afrique et de sa diversification un investissement attractif.
Le rapport souligne, d’autre part, que l’énergie sera au cœur de la future croissance de l’Afrique car elle est un catalyseur pour d’autres secteurs de l’économie et les technologies des énergies renouvelables sont devenues les options les plus rentables pour l’Afrique.

L’économie numérique, note le rapport, est déjà l’un des moteurs de la croissance du continent, représentant 5% du PIB et devrait atteindre 8,5% (712 milliards de dollars) du PIB de l’Afrique d’ici 2050.

D’autre part, le document souligne que d’ici 2050, le changement climatique aura une incidence négative pouvant atteindre 22% sur les cultures agricoles, ajoutant que l’adoption de solutions d’agriculture intelligente face au climat permet d’améliorer les rendements, tout en augmentant la valeur des emplois créés dans le secteur.

Selon la CEA-ONU, ce rapport plaide « pour que l’Afrique fasse des évaluations informées et prenne des décisions éclairées. Il appelle à l’adoption de solutions fondées sur la nature aux niveaux national, régional et continental pour inspirer des politiques qui préservent les biens communs mondiaux».

Le rapport vise à renforcer « le courage du continent dans sa quête pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), celle des objectifs de changement climatique de l’Accord de Paris et la réalisation des objectifs de prospérité énoncés dans l’Agenda 2063 de l’Afrique ».

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