Driss Alaoui Mdaghri: «La disparition d’un juste»

Les mots sont toujours trop étroits dans les moments d’émotion intense. Ils le sont davantage quand celle-ci est due à la disparition d’un être cher au cœur de tous. Et que pourrait-on dire qui n’ait déjà été dit s’agissant d’un homme comme Aziz Belal?

De la douleur bouleversante de tous, tout témoigne : les réactions des présents et des absents, les messages, la foule…

De l’immense vide qui s’ouvre avec la disparition de l’un des éléments les plus solides de la pensée économique et de la réflexion économique et de la réflexion scientifique au Maroc, nous sommes nombreux à avoir conscience qu’il sera difficile à combler.

De l’amour de l’équité, du sens de la justice et du réel dévouement pour l’intérêt général qui animaient Aziz Belal, chacun est convaincu.

Mais au-delà de ces qualités que tous lui reconnaissent, il en est quelques unes dont ces quelques mots veulent être le témoignage certainement imparfait, mais profondément sincère.

Un généreux chercheur infatigable

Aziz Belal était un homme d’action. Pas uniquement au sens que l’on donne habituellement à ce terme sur le plan politique, mais bien au sens le plus large qui signifie la mobilisation permanente à tous les niveaux et dans toutes les entreprises de la vie, les plus grandes et les plus petites en ce généreux chercheur infatigable dont les travaux faisaient autorité et qui a initié et encadré un florilège de thèses et de mémoires au sein des établissements d’enseignement supérieur.

A ce point de vue, je tiens à dire ici ce que le cycle supérieur de gestion de l’ISCAE lui doit, tant il s’était employé à y favoriser le goût de la recherche théorique et appliquée et la soif de la découverte de la science.

Parce qu’il était également un pédagogue de premier ordre, il savait écouter et savait se faire entendre. Il dialoguait sans préjugés et avait cette qualité si rare aujourd’hui qui est la tolérance intellectuelle.

Tout cela rend plus remarquable encore la modestie proverbiale de cet homme juste et droit, de cet homme qui était également d’une extrême sensibilité.

Je garde le souvenir d’un moment privilégié où après un échange que j’ai perçu comme très dense sur le vécu et l’expérience. Aziz Belal a récité un poème de son crû qui disait avec des mots simples mais très riches son amour pour la vie et toute la tendresse qui emplissait son cœur.

Aziz Belal, cette même tendresse nous étions plusieurs à l’éprouver pour toi. Elle te gardera vivant dans nos cœurs.

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