Le droit à l’habitat!

Que font les responsables locaux et régionaux censés défendre le droit à l’habitat pour toutes les souches sociales, en particulier les plus déshéritées, une fois que les programmes nationaux sont destinés à leur intention ? Rien de rassurant, malheureusement. Pis encore, ils enfoncent le clou en se rangeant du côté des spéculateurs et incitent au renchérissement.

On balise, alors, le chemin de l’édification des unités d’habitation comme des champignons, souvent sans être localement autorisé à le faire et sans prévoir des équipements sociaux, notamment des écoles, des dispensaires, des espaces verts, des maisons de culture, des aires de sport… D’autres viennent s’accaparer des terrains le long du littoral qu’ils monopolisent sans avoir à passer par les procédures d’expropriation légitime.

Devant ce monopole démesuré, les opérateurs économiques locaux se voient frustrés par cette inondation étrangère, fortement implantée dans plusieurs régions du Royaume. Les portes de l’immobilier sont donc ouvertes à des promoteurs privés bien connus qui jouissent de tous les privilèges et, de ce fait, dont les terrains à des prix destinés à l’habitat économique, mais, en réalité, les réalisations qui s’effectuent au grand jour transgressent toutes les formalités initiales, voire les directives royales et gouvernementales à ce propos.

D’une part, les coins les plus prisés sont automatiquement légués aux influents qui débarquent sur les lieux et y montent leurs petites merveilles ou pondent à profusion des immeubles pour les revendre, avec des sous tables, pareil à des vaches laitières. D’autre part, la flambée des prix fait des ravages dans les opérations urbanistiques, partout dans la ville, sans tenir compte des pouvoirs d’achat des citoyens, puisque les spéculateurs sont là pour mettre de l’huile dans le feu et attiser les convoitises des mêmes acquéreurs.

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