Enquête nationale sur la population et la santé familiale

Des résultats très encourageants

Réalisée par le ministère de la Santé en coordination avec le Haut-commissariat au plan, et avec l’appui de l’OMS, l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’agence nationale de l’assurance maladie et la Ligue des Etats arabes, la 6e enquête nationale sur la population et la santé familiale a dévoilé des chiffres très encourageants qui témoignent des efforts et moyens consentis par le ministère de la santé et l’implication effective des professionnels de santé.

Le premier constat que l’on peut faire en ce qui concerne la 6e enquête nationale sur la population et la santé familiale, c’est l’intérêt accordé à la santé des personnes âgées de 60 ans et plus. Cette enquête a le mérite de montrer clairement que la pyramide des âges a tendance à s’inverser progressivement.

Les résultats de l’enquête nationale sur la population et la santé familiale (ENPSF) 2017-2018

qui ont été présentés par le ministre de la santé, Anass Doukkali, le lundi 14 mai à Rabat, ne laissent pas indifférents. Nous relevons une nette augmentation de la proportion des personnes âgées, qui est de 11%et qui va augmenter pour atteindre un quart de la population à l’horizon 2050.

Cette transition démographique marquée par une augmentation de notre population âgée, puisque l’espérance de vie aussi (75 ans pour les hommes – 77 ans pour les femmes), que 19,2% des personnes âgées de 60 ans et plus sont toujours en activité.

Le vieillissement de la population Marocaine n’est pas sans poser de problèmes, puisque cette enquête a eu le mérite de dévoiler que 64% sont atteintes d’au moins une maladie chronique.

Des chiffres à connaitre

Nous relevons que 20% de ces personnes âgées sont diabétiques et que 34% sont hypertendues, sans oublier que d’autres maladies liées à l’âge font aussi partie du lot. C’est le cas des maladies cardiaques, respiratoires, le cancer… qui sont généralement induites par le mode de vie inhérent à notre société dite moderne et le vieillissement croissant de la population. Ces maladies de longue durée sont lourdes, couteuses et représentent une part prépondérante de l’activité médicale et grèvent, de façon croissante, le budget des soins de santé.

Anass Doukkali a déclaré à ce propos que ce constat nous impose de mettre en place des politiques spécifiques pour les personnes âgées à travers le diagnostic, le traitement, mais aussi les moyens préventifs et la promotion de mode de vie saine. Par rapport à la santé de la mère et de l’enfant, il y a une baisse très importante en termes de mortalité maternelle et de mortalité infanto-juvénile.

S’agissant de la mortalité infanto-juvénile, la baisse enregistrée dépasse 40%,

le taux de mortalité infanto-juvénile (enfants moins de 5 ans) est passé de 30,5 à 22,16 décès pour 1.000 naissances vivantes entre 2011 et 2018, en baisse de 27%.

Le taux de mortalité infantile est passé de 28,8 décès à 18 pour 1.000 naissances vivantes, soit une réduction de 38%, a indiqué le ministre de la Santé, ajoutant que la mortalité néonatale a atteint un taux de 13,56% pour 1.000 naissances.

La mortalité maternelle a connu une importante baisse au Maroc, en passant de 112 décès pour 100.000 naissances vivantes durant la période 2009-2010 à 72,6 durant la période 2015-2016, soit une réduction de 35%. L’indice synthétique de fécondité a connu une diminution entre 2011 et 2018 puisqu’il est passé de 2,59 à 2,38 enfants par femme.

Ouardirhi Abdelaziz

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