Enseignement : le Conseil supérieur évalue le projet de loi-cadre

Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) a ouvert les travaux de sa 10ème session lundi dernier à Rabat. A l’ordre du jour, l’examen de son projet d’avis sur le projet de loi-cadre relative au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Pour Omar Azziman, président du Conseil, «la future loi-cadre conditionne la continuité et la pérennité de la réforme du système». En attendant son avis sur le projet de loi-cadre, le président du Conseil a déploré la persistance de l’incivisme en dépit de l’adoption du programme national d’éducation à la citoyenneté, aux droits de l’homme, à l’égalité des genres et aux valeurs de tolérance. «Les comportements d’incivilité comme le non-respect de l’autorité, de la discipline, du bien public et de l’environnement persistent toujours. De même, les cas de harcèlement et de violence persistent au sein même des établissements», a-t-il déploré. D’où «la nécessité de redoubler d’efforts pour promouvoir la culture démocratique». Il s’agit, selon Azziman, d’enraciner les valeurs démocratiques comme la liberté, la dignité, l’égalité, la solidarité, le respect de l’autre ainsi que les vertus de la responsabilité, du dialogue, de la concertation et de l’implication civique. «Et c’est sur ce terrain que le rôle de l’école est décisif», a-t-il dit. Son Conseil s’est déjà saisi de la problématique de l’éducation aux valeurs dans son plan d’action 2016-2016.Un rapport élaboré dans ce sens par la commission permanente devait être adopté lors de cette dixième session, qui a pris fin hier mardi.

Par contre, le projet de rapport relatif à l’éducation non formelle et à la lutte contre l’analphabétisme n’était pas prévu au menu de la 10ème session. Le Conseil estime que la première mouture préparée par la commission permanente chargée des services sociaux et cultures nécessite d’être revue et approfondie.

La 10ème session du Conseil a également été marquée par le discours prononcé par le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle. Rachid Benmokhtar a exposé les principaux chantiers initiés dans le cadre de la mise en application progressive de la Vision stratégique de la réforme. Selon lui, la rentrée scolaire 2016-2017 a été marquée par l’édification de 770 écoles devant accueillir 230.000 élèves en vue d’améliorer l’acquisition de compétences principales, contre 168 écoles pour la rentrée précédente.

Quant au renforcement de l’apprentissage des langues étrangères, il a été procédé à l’élaboration d’un mécanisme pédagogique à même de développer l’enseignement du français dans les trois cycles pédagogiques et l’élaboration d’un guide de l’enseignant au niveau collégial. Le ministre a également rappelé l’élargissement des branches internationales au niveau du baccalauréat dans le but de cibler 488 lycées et 34.674 élèves. Mieux encore, les branches relevant du baccalauréat professionnel sont passées de 4 à 23 durant l’année scolaire précédente, alors que trois autres branches devront voir le jour au cours de cette année.

Hajar Benezha

L’enseignement supérieur ouvre la voie à la contractualisation

La ministre déléguée à l’Enseignement supérieur, Jamila El Moussali, a fait savoir que les négociations sont en cours avec le ministère des Finances pour consacrer à son département le budget nécessaire au financement de la contractualisation avec les doctorants, les enseignants-chercheurs établis à l’étranger et les professionnels industriels. Chaque année, le besoin en enseignants-chercheurs s’élève à 1200.

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