Etat d’urgence sanitaire : Cet informel… mortel

C’est un constat alarmant. Certains marchés informels et souikas, notamment dans les quartiers populaires et populeux continuent de connaitre de fortes affluences des ménagères, des badauds et des curieux.

L’ambiance donne l’impression qu’on n’est pas dans une situation exceptionnelle, exigeant des mesures d’hygiène et de sécurité sanitaire exceptionnelles. En fait, si les autorités compétentes ont autorisé la continuité de ces espaces même informels, c’est pour permettre aux ménages de s’approvisionner surtout en fruits et légumes et autres produits de première nécessité.

Mais, force est de constater que les visiteursdes lieux ne respectent pas les mesures de sécurité sanitaires recommandées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pour lutter contre la propagation de l’épidémie du coronavirus Covid-19. En effet, les embouteillages énormes que connaissent ces lieux surtout dans les périphéries des grandes agglomérations interpellent à plus d’un titre.

Ces foules denses, qui rendent difficile les distances de sécurité sanitaire et des gestes barrières, pourraient accentuer le risque de propagation du virus aucun où une seule personne serait contaminée sur les lieux.

D’ailleurs, l’état d’urgence sanitaire a été décrété pour restreindre au maximum les déplacements de la population. Cette mesure a été accompagnée du confinement général comme «seul moyen pour garder le coronavirus sous contrôle». Selon le communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de la Santé, les déplacements dans les lieux et places publics seront conditionnés par la nécessité absolue de faire des courses, se soigner et rejoindre le travail.

Alors que les affluences constatées dans les marchés informels et les souikas laissent entendre que ces mesures sont loin d’être respectées. Le nombre de badauds et de curieux sur les lieux est beaucoup plus que celui des ménagères qui font leurs courses. D’ailleurs, pour ces dernières, il n’y a pas lieu de s’affoler ou de s’inquiéter quant au niveau d’approvisionnement.

Car toutes les précautions et les mesures nécessaires ont été prises par les secteurs concernés en vue de garantir le déroulement normal de tous les circuits de distribution des produits de première nécessité, alimentaires et hydrocarbures, ainsi que les produits nécessaires disponibles dans les différents locaux et espaces de commerce sur l’ensemble du territoire national.

C’est dire que les habitants doivent s’organiser en confinement et revoir leurs habitudes en matière de courses. Rappelons que pour garder l’épidémie sous contrôle, le royaume a décrété l’état d’urgence sanitaire et le confinement depuis vendredi 20 mars à 18 heures, jusqu’au 20 avril.

Belkacem Amenzou

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