FedEx / TNT Express : une fusion qui fait mal?

Annoncé depuis 2015 et concrétisé définitivement en 2016, le rachat de l’opérateur néerlandais du transport express de colis TNT Express par son homologue américain FedEx avait depuis lors enclenché un long processus de rapprochement des deux entités depuis lors.

Fusion totalement bouclée en 2018 où la marque FedEx a repris la main sur les actifs et le business de TNT Express partout dans le monde. Coût du rachat : 4 milliards d’euros. Sous nos latitudes où les deux acteurs étaient présents séparément avec le franchisé Globex FedEx Maroc pour l’américain et le franchisé Mail & Transport International Maroc (MATIM) pour TNT Express, la fusion des activités a laissé des traces. En effet, l’absorption de TNT Express par FedEx a fait passer, au Maroc, les activités de MATIM aux mains de Global FedEx Maroc. Effective depuis début 2018, cette réunion des deux cartes dans une seule main a depuis lors plongé MATIM dans une situation financière délicate, après des années de croissance à 2 chiffres.

Après 16 années de partenariat donc, MATIM s’est vu obligé de repenser sa stratégie et de «déployer des efforts considérables pour atténuer les effets d’une rupture illégale de contrat», dixit le top management de MATIM. Si MATIM parvient aujourd’hui à garder l’entreprise à flot, grâce notamment à sa notoriété sur le marché et sa qualité de service, il n’en reste pas moins que d’autres opérateurs du secteur ayant également vu leur partenariat rompu avec des leaders mondiaux ont vu leur situation drastiquement se détériorer. C’est le cas de la société Fath Al Khouloud Express Services, anciennement détentrice de la carte UPS jusqu’en 2015, et qui selon la presse nationale «vit des jours beaucoup plus difficiles depuis son redressement judiciaire en août 2018 et où la situation sociale est effectivement dégradée avec une centaine de salariés qui attendent d’obtenir réparation».

Soumayya Douieb

 

Chiffre

6 milliards

C’est le montant colossal que les banques vont investir dans la refonte de leurs systèmes d’information et la digitalisation de leurs services. Celui-ci représente 10% de leurs revenus cumulés. Obligées de suivre la cadence en matière numérique et de digitalisation des prestations, les banques consacrent aujourd’hui des budgets importants à la transformation. Des budgets qui, selon un spécialiste du secteur, constituent « un niveau d’investissement élevé par rapport à d’autres pays ». À ce jeu, beaucoup de mastodontes de la place, qui ont traîné du pied parce que trop lourds pour engager les réformes nécessaires à temps, se sont vus distancés par CIH bank. Cette dernière a, entre autres, utilisé le levier de la digitalisation pour redorer son blason et revenir parmi les banques qui comptent. Ceci dit, le contact physique reste important, notamment pour des services complexes tels que le crédit.

Dixit

«Malheureusement, le sponsoring n’évolue pas dans le bon sens, car les clubs sportifs ne se sont pas transformés en S.A. Beaucoup d’entreprises ne veulent plus mettre de l’argent dans le marketing, tant qu’il n’y a pas de transparence dans la gouvernance des clubs. Personnellement, je connais beaucoup d’investisseurs prêts à mettre de l’argent si les comptes des clubs étaient plus transparents», Moncef Belkhayat, Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.

 

Who’s who

Kamal Bensouda, nouvel administrateur chez la SOMED

Considéré comme l’un des ténors du secteur hôtelier marocain, Mohamed Kamal Bensouda assure désormais, en plus de ses fonctions à la tête de l’ex-filiale hôtelière de la RAM Atlas Hospitality Morocco, des fonctions d’Administrateur de la SOMED (Société Maroc Emirats Arabes Unis de Développement). La société vient de le coopter lors du dernier conseil d’administration en fin janvier dernier. L’homme, qui est à la tête d’Atlas Hospitality Morocco malgré le changement d’actionnaires lors de la cession du groupe hôtelier au fonds H Partners, cumule une quinzaine d’années à ce poste. Connu dans le tissu associatif, notamment au Conseil Régional du Tourisme de Marrakech pour son activisme hors pair et sa discrétion, Kamal Bensouda a débuté sa carrière dans le tourisme en France. Son expérience, quand il rentre au Maroc, passera par la direction commerciale de Royal Air Maroc avant de prendre les rênes de Atlas Hospitality Morocco en 2005. Au sein de la SOMED, Kamal Bensouda aura l’occasion d’apporter son expertise à un groupe qui opère dans plusieurs secteurs d’activité, notamment l’hôtellerie.

Related posts

Top