Le Maroc a avancé à pas de géant dans le domaine de la formation professionnelle au cours des 15 dernières années : constructions et équipement des centres, nombre important de bénéficiaires…
Mais tous ces efforts sont toujours insuffisants pour répondre aux besoins du milieu professionnel de plus en plus exigeant, sachant que même l’entreprise fait face à un environnement en perpétuelle métamorphose et qui exige également une formation continue des ressources humaines. Outre l’handicap relatif aux programmes de formation qui ne correspondent pas forcément aux besoins de l’entreprise marocaine, il faut avouer que nombreux sont les enseignants qui n’ont pas le niveau pour assurer une formation adéquate et suivre l’évolution technologique enregistré dans la sphère professionnelle. Pour remédier à la situation, il faut recruter les bons profils pour assumer cette mission, créer des centres de formation des enseignants, avoir une relation directe avec le milieu professionnel tout en adoptant un cadre de contrôle du travail enseignants plus strict. Les résultats de la formation, en général, et professionnelle, en particulier doivent être à la hauteur des objectifs escomptés, sinon les budgets colossaux alloués dans ce cadre ne seront qu’un grand coup d’épée dans l’eau !
Récemment, une nouvelle Feuille de Route relative à la formation professionnelle et à la création de «Cités des Métiers et des Compétences», a été présenté devant SM le Roi Mohammed VI. El Mouloudi Benhamane, président de la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP), a indiqué à cette occasion, que cette nouvelle stratégie adopte une démarche «excellente» à même d’accélérer le développement de structures multisectorielles et multifonctionnelles dans toutes les régions du Royaume. Il a, par ailleurs, relevé la nécessité d’intégrer les professionnels et surtout les professions qui présentent une capacité d’emploi, le but étant d’orienter la formation vers le marché du travail.
Saïd Amzazi, ministre de l’éducation nationale, a indiqué que les nouveaux centres seront déployés dans toutes les régions du Royaume en fonction des «spécificités et des potentialités de chaque région». Ainsi, le digital offshoring par exemple, qui est un secteur performant, a expliqué le ministre, va être généralisé dans toutes les régions du Royaume, donnant l’occasion aux jeunes d’avoir des qualifications qui faciliteront leur insertion professionnelle.
L’intelligence artificielle, quant à elle, va démarrer à Casablanca et à Rabat comme premières régions, avant d’être également déployée ailleurs, a poursuivi le ministre, ajoutant que le secteur agricole et industriel s’élargira à toutes les régions où il y a eu un potentiel agricole et industriel important.