Le gâchis de la capitale du Souss!

Au moment où la capitale du Souss se développe à grands pas, sur tous les plans, on constatera non sans consternation le gâchis qui taraude toute la ville, depuis déjà des lustres. En fait, on comprendra mal comment de telles pertes continuent à sévir, dans une cité satellitaire en pleine expansion.

On évoquera encore une fois,  dans ce sens, à titre d’exemple, l’état piteux dans lequel se trouve le fameux conservatoire de musique qui, il y a plus d’une décennie et demie, gît tel un mastodonte au cœur de la première station balnéaire du royaume. En effet, cette bâtisse qui a coûté à la commune un argent fou n’a jamais fonctionné, puisque les constructions se sont arrêtées au niveau des gros œuvres. Aujourd’hui, il est vraiment lamentable de voir cet immense édifice occuper une large superficie dans l’expectative qui n’en finit pas. Une déchéance des plus déconcertantes dont la responsabilité est à mettre au passif de l’ancienne équipe communale.

Dans le même ordre d’idées, on citera, une fois n’est pas coutume, la situation exaspérante de certaines structures hôtelières qui, depuis des années, sont constamment à l’arrêt. On mentionnera à cet égard le célèbre maillon de la chaîne Salam qui a cessé d’exercer plus de vingt ans, sans aucun preneur par la suite, en dépit de quelques tentatives de reprise. Ce splendide établissement qui moisit tel un hameau en pleine clairière, suscite l’indignation aussi bien au sein des résidents que les visiteurs, de par l’image désolante qu’il dégage.

D’autres, en revanche, n’ont jamais vu le jour au terme de leur construction inachevée non plus, dix années plus tard, allusion faite aux hôtels Targa et Hospitality qui, en principe devraient être soumis à des opérations de  reprise forcée, comme ce fut le cas de Royal Atlas qui a été repris dans le temps, par la Royal Air Maroc , après l’incapacité de continuer de son ex propriétaire, quelques années d’attente auparavant.

D’autres exemples aussi alarmants pourraient être  aussi l’objet de cotation. Mais, on se contentera des sus mentionnés pour dénoncer cette attitude de démission et de laxisme dont font preuve les responsables concernés. Ce sont bel et bien des sommes faramineuses des contribuables à base de fonds communal ou crédit bancaire qui s’envolent en l’air et dévoilent un flagrant déficit de gouvernance.

Assurément, quand on se plaint de l’exiguïté de la capacité litière en termes d’accueil de touristes, alors que des milliers de chambres sont soit verrouillées dans des hôtels interrompus, délaissés ou encore délabrés, on a de quoi s’arracher les cheveux de colère ou de quoi piquer une crise de nerf. Il va donc falloir remédier à cet état de faits désastreux, avec davantage de fermeté et suivisme, en obligeant les parties concernées à agir en vue de libérer les constructions en état d’otage continu tant au niveau des équipements socio-culturels que celui des réalisations touristiques.

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