Histoire de libertés !

Notre pays, jouit-il d’assez de libertés des individus et des collectivités? Sans doute, serions-nous beaucoup plus «lotis» que certains, mais également beaucoup moins que d’autres. Il est bien vrai que notre loi suprême, bien étoffée que ses pairs un peu partout dans le monde, assure des libertés individuelles et collectives.

Mais, dans bien des cas, elles sont usurpées, piétinées et volées. Eh oui, les nantis volent aussi les libertés et volent, tels des oiseaux, dans le firmament du gain illicite, après avoir volé les démunis. En fait, l’oiseau vole et le voleur vole aussi. Seulement, il y a une différence criante entre l’oiseau qui vole dans l’air et le voleur qui vole la Nation par embuscades, car l’oiseau fait son nid et le voleur nie son fait, comme disait une maxime en or!

Dans un pays tel que le nôtre, la liberté de voler de ses propres ailes est souvent avortée par la convoitise de voler les biens des autres, en toute impunité. Au point qu’on a tendance à châtier ceux qui volent «gris» par besoin et à épargner ceux qui volent «gros» par voracité.

Que fait-on alors pour garantir au petit peuple de voler dans les cieux de la liberté de s’exprimer et de se rassasier, tout en coupant l’herbe sous les gros bonnets de voler les poches?

Pas grand-chose, si l’on sait que les disparités sociales continuent à s’amplifier, dans un pays qui se targue de réclamer, en son sein, la justice et l’équité! Et pourtant, il est écrit, noir sur blanc, dans les pages sacrées de la Constitution, que la liberté et la légalité sont permises et que le vol et la fraude sont prohibés ! Il est donc bien clair qu’il y a, sans doute, des lacunes dans l’exécution des préceptes de ce document de haute qualité.

On n’a pas à y adjoindre des mots pour en extraire nos maux qui entravent la liberté de voler pour vivre et incitent au désir de voler pour s’enrichir. Toutes les tares de nos avatars résident alors dans l’application de l’un des fondements de la vie du citoyen, à savoir la liberté ! Il est bien évident que la Nation a réussi de belles prouesses dans le domaine de la construction infrastructurelle tous azimuts.

Elle devient par cette politique des grands chantiers, entamée durant ces deux dernières décennies, une force indéniable qui rivalise avec les grandes nations de la planète en la matière. Mais, elle continue à pêcher par ce mal «inégalitaire» qui ronge la société du fait qu’elle tolère encore le vol criard des «intouchables» et déplume les déshérités dans toute tentative de voler à vol d’oiseau dans la dignité et la décence ! On ne saurait donc prétendre être une Nation qui se respecte si on n’arrête pas de  bafouer les libertés dans le sens large de l’expression, aux dépens de toutes et de tous.

On ne pourrait se retenir d’illustrer cette fin guillerette sans chanter avec Serge Reggiani, les paroles de Georges Moustaki de son fameux poème «Ma liberté !» :

Ma liberté

Longtemps je t’ai gardée

Comme une perle rare

Pour aller n’importe où

Sur un rayon de l’une

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