Hommage à des figures emblématiques du théâtre national

Journée Mondiale du théâtre

Mohamed Nait Youssef

Qui aime la vie va au théâtre! En effet, sur les planches s’incarne la réalité et la condition humaines. En ces temps-ci, le théâtre continue de défendre ses lettres de noblesse; celles du partage, du don, du pardon, de l’altérité, de la différence, de la créativité, de la vie. À l’instar des autres pays, les passionnés et professionnels  du père des arts ont célébré, mardi lundi 27 mars au Théâtre National Mohammed V de Rabat, la Journée Mondiale du théâtre.

Cette soirée théâtrale qui a été marquée par la présence des hommes et femmes du théâtre national telles Abdelhak Zerouali, Bouhcine Massoud, Zhor Slimani, Hassan Hammouch, Lahoucine Chaabi et bien d’autres, a été l’occasion pour rendre hommage à des figures de emblématiques des planches nationales à savoir la comédienne et actrice Fatima Hernadi, connue pour le prénom Raouia, le dramaturge Abdelmajid Fennich, ainsi que  les comédiens Abdellatif el Khamouli, Mohamed Al Athir, Mohamed Laklaa et Mohamed Haraga.

Créée en 1961 au cours du 9ème Congrès mondial de l’Institut International du Théâtre que sur la proposition de Arvi Kivimaa, la Journée Mondiale du théâtre est un temps fort pour fêter le théâtre et mettre les lumières sur la situation de cet art ancien  par les comédiens,  artistes et professionnels.

Cette année, l’Institut international du théâtre (ITI), la plus grande Organisation mondiale pour les arts de la scène, a désigné l’actrice et comédienne égyptienne, Samiha Ayoub, pour adresser le message de cette 61e édition.

En effet, dans cette lettre adressée aux acteurs du théâtre, l’artiste a mis l’accent sur l’incertitude du monde et les questions qui préoccupent l’homme des temps actuels.

«Je vous écris ce message à l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, et même si je suis très heureuse de m’adresser à vous, chaque fibre de mon être tremble sous le poids dont nous souffrons tous – artistes de théâtre et autres -, celui des pressions écrasantes et des sentiments contradictoires que suscite l’état du monde d’aujourd’hui. L’instabilité est le résultat direct de ce que notre monde traverse en termes de conflits, de guerres et de catastrophes naturelles qui ont eu des effets dévastateurs non seulement sur notre monde matériel, mais aussi sur notre monde spirituel et notre paix psychologique.», a-t-elle écrit dans le message lu à l’occasion par la comédienne, Latefa Ahrar.

Et d’ajouter : «Je vous parle aujourd’hui avec le sentiment que le monde entier est devenu un éparpillement d’îles isolées ou de navires fuyant dans des horizons brumeux, chacun déployant ses voiles et naviguant sans guide, ne voyant rien à l’horizon pour le guider. Malgré cela, nous continuons de naviguer, espérant atteindre un port sûr qui nous accueille après de longues errances au milieu d’une mer rugissante.»

Selon Samiha Ayoub, le théâtre, dans son essence originelle, est un acte purement humain basé sur la véritable essence de l’humanité, qui est la vie.

«Lorsque nous montons sur scène, nous y montons avec l’unique vie en nous d’un seul être humain. Mais cette vie a la puissante capacité de se diviser et de se reproduire pour se transformer en de nombreuses vies que nous diffusons dans ce monde afin qu’elles s’épanouissent et répandent leurs parfums sur les autres.», a-t-elle rappelé.

Pour clôturer en beauté cette soirée théâtrale ramadansque animée par Saïd Amel, comédien et metteur en scène,  la pièce de théâtre  » Brenda » du metteur en scène  Amine Essahel, soutenue par le ministère de la culture,  a été présentée aux amoureux et mordus du théâtre.

Top