Le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, Mohamed Ghazali, a affirmé vendredi à Rabat la volonté de son département de renforcer le système de contrôle de la disponibilité et de la qualité des hydrocarbures raffinés et du gaz naturel carburant (GNC), depuis la mise à la consommation jusqu’à la mise à la disposition du consommateur final.
Cette démarche vise à mettre en place un système de traçabilité basé sur les technologies modernes avancées pour définir les responsabilités des différents intervenants dans la chaîne de distribution des produits en question, a précisé M. Ghazali qui intervenait à l’ouverture d’une Journée de concertation placée sous le thème du «contrôle rationnel des produits pétroliers liquides».
Aujourd’hui, la question du contrôle de qualité des hydrocarbures, en particulier des produits pétroliers, s’impose fortement eu égard au développement des pratiques et des techniques adoptées dans des expériences réussies, a-t-il dit, appelant dans ce sens à une réflexion multidimensionnelle dans le cadre d’une approche participative faisant intervenir l’ensemble des parties prenantes.
Abordant le volet réglementaire et législatif régissant le secteur, le responsable a fait savoir que le ministère devra apporter davantage d’amendements à la loi 67.15 modifiant et complétant le dahir portant loi n°1-72-255 du 18 Moharrem 1393 (22 février 1973) sur l’importation, l’exportation, le raffinage, la reprise en raffinerie et en centre emplisseur, le stockage et la distribution des hydrocarbures.
Dans ce contexte, il a passé en revue les modifications apportées à cette loi en 2015 visant entre autres l’instauration d’une base juridique afin de renforcer les missions du ministère chargé de l’Énergie relatives au contrôle de la qualité des produits pétroliers liquides, du raffinage jusqu’aux points de vente.
Le chef de la division de la distribution des produits pétroliers au sein du ministère, Sadki Zakaria, a de son côté présenté un exposé sur le secteur pétrolier au niveau national, relevant une évolution notable de la consommation des produits pétroliers ces dernières années, avec une prévision en augmentation à l’horizon 2030.
Selon les dernières statistiques, la consommation nationale en produits pétroliers s’est élevée à 11,6 millions de tonnes en 2017, soit plus de 7% par rapport à 2016, avec une facture pétrolière de l’ordre de 57,8 milliards de dirhams.
M. Sadki a par la même occasion mis en exergue la situation actuelle des contrôles de la chaîne d’approvisionnement, soulignant à cet égard la nécessité d’explorer les possibilités et les pratiques innovantes existantes en matière de contrôle de la disponibilité pour prioriser l’approvisionnement du marché intérieur, réprimer les fraudes et standardiser le processus de contrôle.
Au cours de cette journée organisée par le ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, trois expériences en la matière ont été présentées. Il s’agit de la société Intertek Morocco qui a mis en avant le suivi de la conformité des hydrocarbures, de l’importation à la consommation.
La société SGS Morocco qui aborde le rôle des programmes de protection de l’intégrité des carburants dans l’amélioration de la qualité des hydrocarbures et la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, outre l’expérience de la société SAP North West Africa limited, portant sur l’intégration des nouvelles technologies couplées aux méthodes physiques actuelles pour procéder au suivi de la qualité des hydrocarbures tout au long de la chaîne de valeur.