Le Maroc passe à une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la stratégie nationale énergétique à l’horizon 2030. Celle-ci fera bientôt l’objet d’un contrat-programme entre l’Etat et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique. L’annonce a été faite par le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah, lors du dernier conseil de gouvernement.
L’idée est d’exécuter les mesures programmées pour la période 2017-2021. «Ces mesures concernent essentiellement les secteurs les plus consommateurs d’énergie, en l’occurrence le transport, l’industrie, les bâtiments, l’agriculture et l’électrification publique », a-t-il souligné. Concrètement, le but est de responsabiliser davantage ces secteurs pour réduire la facture énergétique qui s’élève annuellement à pas moins de 52,5 milliards de dirhams, dont 93,3 millions importés de l’extérieur, plaçant ainsi le Maroc dans une situation de dépendance énergétique. Aziz Rebbah reste toutefois optimiste. Pour lui, toutes les conditions sont réunies pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030. En effet, «le Maroc dispose d’un environnement institutionnel, juridique et organisationnel lui permettant de garantir la durabilité de ce service et de diversifier ses sources d’énergie», a-t-il souligné.
Mais il faudra encore patienter car le Conseil de gouvernement a décidé d’approfondir l’examen des mesures et engagements des différents départements ministériels concernés par cette stratégie et de vérifier les indicateurs à même de permettre une participation collective et une mobilisation au niveau de tous les secteurs concernés.
Pour rappel, la stratégie nationale d’efficacité énergétique ambitionne d’atteindre 52% d’énergies renouvelables au lieu de 34% en 2015. Elle est fondée sur un exemple énergétique marocain basé sur plusieurs objectifs, dont la fourniture de l’énergie, la généralisation de l’accès à l’énergie à des prix concurrentiels et la maitrise de l’énergie, ainsi que la préservation de l’environnement.
Optimiser le mix énergétique tout en réduisant la dépendance aux importations est loin d’être aussi facile. Surtout que la demande en énergie primaire croît au rythme de 6 à 8% par an, alors que Maroc reste faiblement pourvu en ressources énergétiques primaires et est justement très dépendant des importations. Conscients de l’impératif d’optimiser le coût énergétique, plusieurs PME se sont inscrites dernièrement dans une démarche de réduction de la consommation en modifiant leur mode de production.
H.B.