Impulser un nouveau souffle!

«Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont tout l’univers à gagner !», disait un jour, Karl Marx, au cœur de l’exploitation qui sévissait, à l’époque.

De nos jours, rien n’empêche d’élargir le concept «prolétaire», terminologie typique dans la littérature marxiste, à un terme encore plus large et courant qui renfermerait d’autres couches sociales démunies, communément appelé «peuple». La crise que traverse actuellement notre pays n’est pas fatale ! Elle touche la majeure partie de la société, y compris la petite et moyenne souche sociale. Seule une minorité bien étriquée s’accapare cyniquement toutes les richesses de la Nation.

Certes,  la disparité est au paroxysme ! Elle prolifère particulièrement aux dépens des jeunes frappés par le chômage et le désespoir, s’aggrave au sein des foyers abattus par la misère et le dénuement, s’accentue dans le milieu rural, sous la merci de l’austérité de la nature…Face à cette déchirure endémique, le Pouvoir est aux abonnés absents, le Gouvernement cède aux caprices et aux rixes stériles, le Système sous toutes ses formes, capitule dans le chaos…Rien ne va dans un Royaume qu’on croyait engagé dans le processus de l’émergence ! A cette cadence, vers où s’achemine cette nonchalance assassine qui ne dit pas son nom ? La démission plus que jamais préoccupante, suscite le malaise et le désarroi.

Les partis politiques, plus que jamais, démissionnaires, en globalité, s’égarent beaucoup de leur notoriété et leurs repères, en particulier ceux qui détenaient les valeurs de la démocratie et du progrès, lors des années de gloire. Ceux de la «Maison», on n’en parle pas !  Les Institutions qu’on prétend mettre en place pour répondre aux exigences du développement, s’avèrent dysfonctionnelles et réactives au bon vouloir des détenteurs des ficelles. La Constitution qu’on s’est attelé à enfanter pour rehausser la qualité de la gouvernance et optimiser le bon fonctionnement de l’Etat de droit, semble vivre le même sort de ses prédécesseurs, bien rangée dans les tiroirs des oubliettes.

Il y a le feu dans la baraque, dit-on, dans le jargon populaire ! Le peuple, malmené et étouffé par les affres de la vie au quotidien, appelle à la rescousse ! Il n’en peut plus et n’a plus que les chaînes à perdre. Le Maroc a besoin, dans l’immédiat, d’un souffle nouveau, dans tous les domaines, pour éviter la dérive imminente. Le champ politique national, bouée de sauvetage et soupape de médiation impérative du redressement, est amené à se libérer de la mainmise et se ressaisir pour de bon. En parallèle, la révolution sociale à laquelle aspirent les populations les plus déshéritées, et dont tout le monde est conscient, à commencer par la plus Haute autorité, est capitale et ne tolère aucun atermoiement…On a donc tout un univers à gagner!

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