La nouvelle ère des jeunes orchestres !

Sur le vif…

Mohamed Nait Youssef

Qui a dit que l’ère des orchestres est finie? En effet, au moment où un bon nombre d’orchestres nationaux, régionaux et même internationaux se sont éclipsés ou ont disparu faute de moyens, de sponsoring et de soutien, il y en a d’autres qui ont vu le jour ces trois dernières années en apportant non seulement de la fraicheur à la scène musicale nationale, mais aussi et surtout de la créativité, du renouveau, de l’enthousiasme et de la continuité.

Ce sont des jeunes musiciens et chefs d’orchestre qui ont suivi leur passion : la musique. Ce sont également des professionnels qui ont apporté leurs propres touches modernes par le biais des projets instrumentaux inédits et prometteurs. Ils ont pris des risques. Ils se sont aventurés en fédérant des artistes et en fidélisant des publics, tous âges… et couches sociales confondues. Les succès sont déjà là. Les salles archicombles en témoignent. Depuis, l’aventure continue…

En juin 2022, Amine Boudchar, jeune artiste, quitte son métier d’ingénieur à la ville de Paris pour se consacrer à son projet musical au Maroc. Accompagné de son orchestre qu’il dirige avec maestria, il a su réaliser des concerts à guichet fermé à Paris, à Casablanca,  à Rabat et dans d’autres villes marocaines. Avec «La chorale…c’est vous.», BoudchART, comme aimaient l’appeler ses fans et mélomanes, a revisité les beaux titres de  la musique marocaine et orientale à la fois moderne et classique.

Le concept ne manque pas de créativité, de convivialité et du partage : faire chanter et danser les instruments et les mordus de la musique.

Âgé de 25 ans, Hamza Amazgar est violoniste, pianiste, professeur d’éducation musicale, mais aussi et surtout chef d’Orchestre de l’Orchestre Interculturel du Maroc. Ce jeune artiste a charmé les jeunes publics non seulement par son fameux concert «Tarabiat Azzamane Al Jamil», mais aussi par un répertoire musical classique revisitant les beaux titres des légendes de la musique marocaine et arabe.

D’autres orchestres ont ouvert la voie à deux jeunes musiciens et artistes talentueux pour briller de mille feux dans les cieux de la scène artistique marocaine et étrangère tels que  l’Orchestre national des jeunes du Maroc, dirigé par la première cheffe d’attaque à l’Opéra de Berlin, fondatrice et présidente-directrice du projet « El Akademia Masterclass », Monia Rizkallah. Sans oublier l’orchestre Mazaya des jeunes, dirigé par la chef d’orchestre marocaine Dina Bensaïd et créé par la Fondation Ténor pour la culture.

Désormais, ces nouveaux projets ambitieux annoncent une nouvelle ère prospère pour les orchestres qui rependent aujourd’hui à une demande urgente d’un public assoiffé de bonne musique. Aujourd’hui, il faudrait encourager ces jeunes expériences artistiques porteuses d’un « nouvel élan » musical.

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