La prise de conscience sanitaire !

La pandémie se déchaîne, un peu partout dans le monde. Elle récidive de plus belle, au désarroi de l’humanité qui pâtit sous son emprise désormais intenable. A l’instar de nombre de pays, frappés par la hantise de la chronicité virale, le nôtre se déploie à rude épreuve pour l’enrayer à travers cette ténacité d’y faire face, mais aussi cet ardent désir de parvenir à l’immunité collective au plus vite, par l’appropriation de l’industrie vaccinale. Sans nullement verser dans la panique alarmiste ni se retrouver à cours de moyens à juguler l’épidémie ravageuse, le Maroc se paie même le luxe de s’ériger en modèle de maîtrise de l’exercice aussi bien en matière de confrontation directe, de maintenance de l’équilibre économique que d’entreprise de vaccination. De ce fait, on savait bien que la période estivale, sous la tension caniculaire, allait s’illustrer par la flambée débordante des cas atteints et des trépas quotidiens. Mais, il aurait été quasi-cynique d’étouffer la liesse populaire, plus particulièrement aux marocains du monde, encore une fois pour retourner au bercail, en ces moments festifs qui coïncident avec les vacances et les congés d’été. De même, on ne pouvait pas non plus se permettre de procéder au confinement ni à la fermeture de la vie active, au moment où on se met à se relever petit à petit, du prix de la facture de mesures drastiques de l’année écoulée.

De crainte d’occasionner une frustration profonde dans les diverses franges de la société ou encore une asphyxie totale au sein de l’entreprise, on s’est donc contenté de recourir au dosage de ces décisions en  fonction de la virulence épidémiologique. En parallèle, on s’est forcément focalisé sur l’opération vaccinale à brides abattues, en multipliant l’approvisionnement en doses et surtout en se lançant à mettre sur pied une réelle plateforme de mobilisation et de fabrication de vaccin. Malgré les faiblesses qui ont marqué son système sanitaire, en raison de sa « politique anti-sociale »  lors des longues années de la paupérisation, il s’avère aujourd’hui que la souveraineté de la santé est une condition sine qua none à la promotion et la prospérité de l’élément humain et se hisse en priorité absolue, aux côtés de l’éducation, l’emploi et la culture. Le Covid-19 aura alors servi de leçon pour que l’on s’en rende compte et s’y mette à cœur afin de contenir le fléau et, partant se ressaisir en vue de pérenniser la santé  pour tous et toutes, en termes de structures sanitaires fiables, de ressources humaines édifiantes, de suffisance médicamenteuse à la portée des couches sociales démunies et des moyens budgétaires de nature à assouvir ces attentes et dispositions.

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