A peine quelques jours, la communauté de la ville commémore le 63ème anniversaire de la terrible secousse tellurique d’Agadir en 1960. La glorieuse citadelle communément connue sous le nom de «la Kasbah d’Agadir Oufella», renaissante de ses cendres, serait gratifiée en apothéose, suite aux travaux de réhabilitation à laquelle elle fut soumise à de rythmes galopants, sous la houlette d’une pléiade d’experts en archéologie spécialisée et de cadres administratifs de haut degré de civisme. Certes, des sursauts d’orgueil ont émaillé le long parcours de ce site historique, en termes d’essai de refonte, mais, ce n’était, que des saupoudrages à son adresse, sans réel effet salutaire. Cette fois-ci, l’entrain autour de la tâche laborieuse est beaucoup plus volontariste, dans le cadre du projet du PDU. Cette ébauche Royale est alors de taille et met en avant la qualité du cadre de vie des populations au quotidien, mais aussi il ravive l’historicité identitaire des territoires pour l’intégration sociale et l’essor économique et environnemental. Il est question également du cachet patrimonial et fonctionnel de ce site d’envergure qui réunit aujourd’hui un parterre d’intervenants de divers horizons pour mettre sur pied une esquisse globale interdisciplinaire, aux regards croisés et concertés. Un patrimoine dans sa dimension archéologique constitue un fondement nodal et essentiel pour un développement territorial, de l’aspect cognitif et instructif qu’il revêt. Il faut dire que les résonances du passé et les exigences du présent fortifient les esprits pour une genèse incitatrice et une cosmogonie plurielle autour d’un emblème unificateur. Le projet de restauration réunit, en fait, tous les tronçons des remparts de la Kasbah d’Agadir Oufella. C’est ainsi qu’il s’avérait plus opportun de s’approprier une vision globalisante pouvant faciliter l’amorce de l’entreprise et assurer la performance escomptée. Ce site classé patrimoine national en 1944, renvoyé aux calendes grecques, depuis près de 63 ans, est revalorisé en matière de financement, vu cette nouvelle synergie qui profile ardemment, en présence des instances institutionnelles et représentatives. La mutualisation des efforts de toutes les compétences, conduite par un comité de suivi performant, serait d’un grand apport au service du seul bijou patrimonial dont la communauté serait résolument fière et auréolée à jamais. On ne peut que saluer vivement cette symbiose qui s’opère autour de cet héritage renvoyant à une Histoire. Ce serait le meilleur hommage posthume qu’on pourrait rendre à une nuée d’âmes ensevelie sous terre et dont l’esprit plane sur les cimes et les versants de ce promontoire usé par le temps mais encore riche en épopée de naguère. Les survivants de ces lieux funestes auraient également, de leur vivant, savouré les agréments d’une réhabilitation savante et réfléchie de ce que l’on appelle «Agadir Oufella» pour la postériorité.