On reviendra encore une fois aux métiers de l’artisanat destinés au secteur de tourisme sur la destination balnéaire de la capitale du Souss.
Depuis longtemps, les professionnels de cette importante filière accompagnatrice de l’industrie touristique ne cessent de monter au créneau, à travers leur association représentative et de protester contre ce qu’ils appellent une dévalorisation criarde de leur occupation qui faisait naguère le prestige de la région. L’actuelle pandémie ne fait, en fait, qu’aggraver leur situation critique et rend leur survivance quasi impossible.
Parmi les problèmes dont cette profession souffre, on relèvera un certain nombre de difficultés qui entravent leurs activités dont notamment, les dettes qui continuent à les étouffer à cause de cette crise, au point d’être menacés de disparition, les marchands ambulants qui continuent à sévir partout en ville et surtout dans le secteur balnéaire, les faux guides y compris les taximen qui faussent l’éthique et nuisent au secteur par leurs conduites illicites, le comportement peu correct à leur égard qui noircit l’image des commerçants artisanaux afin d’acheminer les touristes vers les autres destinations plus «importantes», les hôteliers qui adoptent la formule «tout compris» attentatoire à leur activité à cause de «l’incarcération des touristes» dans les lieux d’hébergement qui, de ce fait, ne se rendent jamais dans les locaux des bazaristes d’à côté. Devant ces contraintes et bien d’autres, les commerçants de l’artisanat ont frappé à toutes les portes.
Leur état devient de plus en plus catastrophique. La plupart sont au bord de la faillite, d’autant plus que la majorité est responsable d’une famille de plusieurs membres. Il est à signaler que nombre d’entre eux ont déjà fermé boutique car ils ne reçoivent plus de clients depuis déjà des lustres. Il faut dire aussi que l’artisanat est une composante incontournable du secteur touristique dans l’une des destinations prisées du royaume et il est impératif de lui attacher toute l’importance nécessaire pour un développement touristique global et pérenne.
On ne peut donc concevoir un véritable décollage du tourisme sans la promotion du volet de l’artisanat. Toutes les parties compétentes, notamment les institutions régionales concernées, la CCIS, les élus, les instances centrales…sont alors appelées à se pencher sérieusement sur ce dossier épineux qui mérite tout l’intérêt et l’appui indispensables pour préserver ce secteur vital et protéger des milliers de familles qui ne vivent que par cette activité.
