Depuis quelques mois, le Conseil Régional du Tourisme d’Agadir-Souss Massa (CRT) s’est résolument attelé à régulariser sa situation juridique, jusqu’ici confuse et mitigée.
S’ébattant au creux de la vague, cette instance fédératrice ne savait plus à quel saint se vouer, au cœur d’un cumul de mesures institutionnelles à prendre, à commencer par ses statuts, en état de désuétude, des années durant. Il fallait donc revisiter ses documents de base qui, faut-il bien le rappeler, furent un modèle pionnier, dans les annales du royaume, du temps de la création de la structure, sous le nom du GRIT par des ténors, vieux routiers du secteur dans la région. Cette situation biaisée semble entraver le rôle rassembleur de cette structure qui a beaucoup de peine à retrouver ses repères d’antan. Fort heureusement alors, la nomination du nouveau Wali, à la tête de la région, a sans doute, permis de secouer le cocotier de ce statu quo handicapant.
Tout le monde sait donc qui est derrière ce sursaut salutaire, sous l’implication souhaitée du chef de file régional. En l’espace de quelques semaines, on se met à éplucher toute la paperasse et, de ce fait, remettre l’institution sur les rails de la légalité. Cette phase de mise en selle constituait incontestablement un levier nodal pour relancer la machine dans les normes. Actuellement, il va sans dire que le terrain est déblayé et le chemin est balisé, sous l’impulsion des initiateurs fort connus pour leur savoir-faire en la matière.
On croit bien savoir que le projet des nouveaux statuts vient d’être soumis à l’examen et l’appréciation des administrateurs qui devraient, de leur côté, apporter d’éventuelles remarques et suggestions proposées. Ceci étant, l’assemblée élective devient, de plus en plus, imminente, sous la présidence du démissionnaire qui devrait rendre compte de son mandat à terme, comme le stipule la loi suprême de l’’instance.
Le CRT d’Agadir est donc décidé de faire peau neuve, par relooker ses statuts et revigorer ses actions au service de la destination, en quête d’une gestation innovante de ses gestionnaires. Cette démarche volontariste n’a plus le droit de sombrer dans la médiocrité assassine qui gangrénait, pendant très longtemps, par l’intrusion de pseudo-professionnels et décideurs dont la gouvernance laissait à désirer. Comment peut-on prétendre booster le produit d’une station, alors que celui du trouble-fête ressurgi, est réputé pour ses insanités aux pays du golf, sans le moindre contrat décroché, lors des innombrables salons de tourisme? La nouvelle aventure du CRT d’Agadir sur laquelle reposent les entrains du tourisme, est mise encore une fois à l’épreuve. Il serait loisible de se passer, une fois pour toutes et sans aucun regret, des vieilles épaves qui ont pris goût aux rennes ou cédé le règne à la Poutine?