Une ville qui renaît de ses cendres

Le ministre de la Culture à Agadir

Saoudi El Amalki

Récemment, le ministre de la Culture a atterri sur Agadir pour s’enquérir des chantiers PDU, relevant du ressort de son département. Sans nul doute, ce garçon allègre, fort conscient de l’indigence criard de son budget sectoriel, met le paquet sur le principe de partenariat afin de joindre les deux bouts.

Son baptême sur la capitale du Souss ne passerait pas inaperçu, d’autant plus que le programme Royal sus cité est comblé de sites patrimonial et culturel en ribambelle. Réputé pour le sens de l’écoute et du discernement fluide, le jeune dirigeant de l’Exécutif semble être sidéré par le potentiel  dont regorge la ville en matière d’armatures immatérielles. Accompagné du Wali de Souss Massa et du président du conseil régional, le cortège se rend à la citadelle d’Agadir Oufella où les travaux de réhabilitation vont bon train depuis déjà un bon bout de temps.

Il convient de rappeler que ce projet de haute envergure est doté d’une enveloppe budgétaire globale estimée à 120 millions de dirhams. S’agissant de la restauration de la totalité de la vestige mythique et ses abords, notamment la remise en vie des remparts et l’extraction des fouilles archéologiques, il faudrait bien souligner que ce fut un labeur de longue haleine, déployé au départ par un parterre d’experts, en raison de la spécificité architecturale et la délicatesse du traitement.

C’est une mémoire identitaire de toute une région dont sont toujours fiers les rescapés de la cité martyre, mais aussi la postérité dépositaire de cette forteresse, en tant que symbole de toute une histoire. Par la suite, la visite concernait le réaménagement du cinéma Sahara dont l’état d’avancement du travail se produit crescendo pour redorer le blason d’un quartier prestigieux de la ville, portant le nom d’un prédécesseur totalement enseveli sous les décombres lors du séisme de 1960 en l’occurrence Talbortjt. Ce serait peut-être l’occasion de réitérer les expressions de gratitude et d’hommage à cette société civile qui s’est énergiquement manifestée afin de contribuer à la préservation de ce site culturel qui a vu naître des générations de cinéphiles de la ville.

Enfin, tout ce beau monde s’en est allé visiter le chantier du nouveau théâtre de la métropole, longtemps attendu par les fans de cet art très prisé dans la région ayant vécu le calvaire du manque de salles adéquates pour ce genre de spectacle. Faisant partie du splendide projet du parc Al Inbiâte, cet édifice nécessiterait un budget atteignant environs 2,5 millards de dh et s’étendra sur 2 hectares, avec un parking souterrain et une capacité d’accueil de 1000 places.

Ceci étant, il va sans dire que le pôle culturel dont paraît se réjouir le ministre se montrant attaché au patrimoine et partant pour la promotion de la culture aux diversités certaines dans le pays, est en passe de connaître un réel jaillissement en ville, en particulier la maison de l’art près du parc Ibn Zaïdoun, le musée sis à l’ancienne bâtisse de Bank Al Maghreb…

Au vu de tout de ce dont s’est ardemment approché de visu, le jeune ministre en ferait, à coup sûr, son cheval de bataille en vue de parachever le volet culturel et patrimonial de ce programme somptueux.

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