Une 15e édition qui reflète les caractéristiques de la société
Le Festival international du théâtre universitaire de Tanger (FITUT) est une rencontre annuelle visant à promouvoir le métissage culturel et intellectuel, et à favoriser l’échange d’expériences, a souligné, vendredi soir, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Dans une allocution lue en son nom par le directeur régional de la Culture, à l’ouverture de la 15è édition du FITUT, le ministre a affirmé que cette manifestation culturelle se veut un espace de rencontre, de métissage culturel et d’échange d’expériences, pour un théâtre intégré qui a un effet efficace sur les étudiants et les personnes intéressées par cet art séculaire.
« Le théâtre a été et est toujours présent dans la vie des peuples, comme un miroir qui reflète les caractéristiques de la société et contribue à la formation de la conscience et de la pensée du public, à travers son incarnation des situations sociales, économiques, politiques, culturelles et intellectuelles vécues par l’Homme », a relevé M. Bensaid.
Le ministre a, dans ce cadre, assuré que le théâtre universitaire marocain contribue à la formation d’une nouvelle génération de jeunes artistes et réalisateurs, et de compétences capables de poursuivre le chemin créatif aux côtés des dramaturges professionnels en termes d’écriture et de mise en scène, soulignant l’importance du « père des arts » dans la vie des étudiants et son efficacité à développer les habiletés sensorielles et intellectuelles, et à répondre aux besoins relatifs à la recherche, l’expérimentation et la créativité. Il a souligné la nécessité de soutenir cette activité estudiantine sur les plans moral et financier, vu qu’elle constitue une plateforme efficace pour créer une société saine et un être humain intégré, notant que cet événement de renommée mondiale, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, s’inscrit dans le cadre de l’intérêt accordé à la jeunesse en général, et aux étudiants en particulier, qui portent le flambeau de la culture et œuvrent, depuis 15 ans, sans relâche pour participer au rayonnement culturel et intellectuel de la ville du Détroit.
La cérémonie d’ouverture de cet événement, placé sous le thème « Rallumons la flamme du Théâtre », a été ponctuée par un vibrant hommage rendu à l’actrice marocaine, Zhor Slimani, pour son parcours artistique riche et sa contribution à la promotion de la culture et de l’art au Maroc.
Zhor Slimani, l’une des grandes figures du théâtre et du cinéma national, a réussi à conquérir le cœur des Marocains par ses différents rôles sur les planches, que ce soit sur le petit ou le grand écran.
Pour cette année et après 2 années d’absence, le carnaval du festival a fait son grand retour, en illuminant la ville de Tanger. Il a commencé au niveau de la place du 9 avril, longeant tout le Boulevard pour arriver à la Place des Nations Unies.
Cette manifestation connait la participation de troupes représentant l’Université de Liège (Belgique), l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, le Groupe Tsingy Tanger (Madagascar), l’Université Toulouse-Jean Jaurès (France), l’Université Ain Shams (Egypte), l’Université Hassan 2 de Casablanca, Alshafaq theater (Oman), et l’Université du Roi-Saoudite (Arabie Saoudite). Elle est marquée également par la participation de troupes de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, l’Université nationale An-Najah (Palestine), l’ENCG de Casablanca, l’Université de Buea-Cameroon (Cameroun), l’Université Lubumbashi (Congo), et du Shanghai Theatre Academy (Chine).
Cet événement sera accompagné par diverses représentations artistiques (danseurs, cracheurs de feu, gnaoua, acrobates, musiciens…) données par les troupes participantes et les étudiants des divers établissements de la ville.
Cette édition sera émaillée aussi par l’organisation d’une exposition photographique de M. Khalili Abdelaziz, qui présentera « La mémoire du FITUT au fil des années » et d’une table ronde sous le thème « Le théâtre en Afrique », en plus d’un hommage qui sera rendu à l’artiste Abdelaziz Atifi Naciri.