Il est bien certain que la pandémie a mis le monde dans une optique d’émulation vertigineuse. La ruée vers l’appropriation du dispositif sanitaire se déclenche, dans nombre de pays du monde.
A cet égard, les commandes fusent de toutes parts pour s’approvisionner des produits de santé et s’en servir afin de sauvegarder les patients atteints du coronavirus. En matière de masques, la Chine en disposait abondamment au point d’en exporter à outrance.
Mais, comme le besoin est pressant, des pays, en grande pénurie, faisaient la queue pour en avoir. Des fois, l’acheminement des bavettes était soumis au détournement, ou encore au retard, en raison de la demande galopante.
Dans sa réaction prématurée à cette crise virale, notre pays avait prôné, depuis le départ, une approche anticipative, en mettant sur pieds une panoplie de mesures protectrices, bien avant, aussi bien au niveau sanitaire que sécuritaire.
A ce propos, il faut bien reconnaître qu’au début, on ne donnait pas beaucoup d’importance à la question des masques, à l’image du chef de gouvernement qui déclarait, à maintes reprises, que «le masque ne servait à rien» et que, par conséquent, «on pourrait s’en passer».
Jusqu’au moment où le port des masques était devenu obligatoire, sur instruction formelle du comité de veille. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en décrétait également la nécessité majeure, en tant qu’outil incontournable pour éviter la contamination.
C’est ainsi que le Maroc se lance résolument à la fabrication de ces objets dont manquaient plusieurs pays de la planète. Pour ce faire, il mobilisait son industrie textile pour accélérer la production, certifiée par l’Autorité sanitaire. En plus des démarches effectuées, jugées opportunes et audacieuses au niveau des décisions préventives et restrictives, cette nouvelle performance a suscité l’admiration de plusieurs pays du globe.
A titre indicatif, les médias et les politiciens français ne cessent de tarir d’éloges sur la prouesse du Maroc à la pandémie du covid-19 et le paquet qu’il met en vue de contenir la propagation du virus.
Pour Jean Luc Mélenchon, chef du courant de la France Insoumise ou encore Marine Le Pen, leader du front national, l’approche du Royaume face à l’épidémie est fort appréciée, avec cette invention qui crève l’écran, celle ayant trait à la confection des masques de protection, en grande quantité, pour parvenir à l’autosuffisance et, partant, se permettre d’en exporter, une fois que les besoins internes seront largement comblés. S’adressant au premier ministre tricolore, l’«impétueux» originaire des terres marocaines n’a pas manqué de louer, en pompe, ce haut fait du pays africain qui sous entendait, dans l’esprit des interlocuteurs de l’Hexagone, une sorte d’humiliation.
«Le Maroc produit plus de 21 millions de masques par semaine, alors que chez nous, on n’en fait que cinq millions! Ce qui dénote de l’approximation de la gestion des décideurs français!», clamait le natif de Tanger, dans un ton plutôt inquisitoire. Il est bien vrai qu’on pourrait toujours avoir présenté dans la tête les «frictions politiciennes» entre antagonistes de la politique française. Cependant, la primauté du produit marocain dans ce sens, ne souffre d’aucune contestation.
A cet effet, Le Monde, journal attitré, avait encensé en début de ce mois, la volonté marocaine, en ce qui concerne le combat contre la propagation du Coronavirus, notamment, à travers la production de masques de protection, où le Maroc s’érige en sérieux challenger, dans une course devenue universelle.
«Les sept millions de masques produits quotidiennement au Maroc permettent au Royaume, en plus de satisfaire la demande interne, de se lancer dans l’exportation et de se positionner dans la course mondiale aux masques, un produit nécessaire en temps de confinement comme en celui de déconfinement», rapportait le quotidien hexagonal.
Et de poursuivre qu’après des tergiversations initiales, le pays s’est attelé dans l’exportation de ses masques anti coronavirus, dans la mesure où plus de 34 usines du Royaume ainsi que des filiales d’entreprises françaises au Maroc produisent en masse depuis le 7 avril courant, dans la perspective du déconfinement, partout dans le monde, après la levée de l’état d’urgence.
«L’initiative a fait la fierté des Marocains et l’admiration de responsables politiques dans le monde», concluait Le Monde.
Cette état de fait qui emplit les marocains d’assouvissement, révèle, encore une fois, combien le génie marocain est enfouie dans les tréfonds et n’attend que le déclic salutaire pour le déclenchement.
Ce génie salvateur, le Maroc en aura certainement besoin, plus que jamais, pour les grands chantiers à venir aux plans démocratique, économique, social, culturel et écologique. Notre pays, longtemps projeté à l’émergence, s’est toujours « démarqué » de son potentiel dont regorgent les vraies compétences, renvoyées aux calendes grecques, pour satisfaire les bonnets de la rente, le monopole et la dépravation.