Le Maroc de la prochaine décennie!

Assurément, on s’accorde à constater que l’ultime décennie du parcours national vers la démocratie et le développement achève le circuit en queue de poisson.

Jamais notre pays n’a été aussi malmené que durant l’an écoulé en dépit de certaines performances en matière de grands chantiers. Comme dit le dictonusuel: «L’hirondelle ne fait pas le printemps!», les gros travaux en lice n’ont pas à endiguer tous les maux qui s’opèrent autour d’une société mal au point. Certes, le malaise qu’endure le pays ne date pas de cette page tournée, mais il n’est, en fin de compte, que la résultante de la série de pages d’un livre narrant les bémols de la perdition.

On se souvient, à l’époque, que rien n’allait vers le sens d’instaurer les piliers de la démocratie authentique et de combler les multiples attentes des couches fragilisées de la société. Face à ces dissonances, on ne prend jamais la peine d’y remédier, tout en se gardant d’assurer le statu quo au profit des forces dominatrices et gouvernantes. On ne cessait d’éluder la crise quoiqu’elle soit criarde, en rabâchant le fameux refrain de fausse consolation : «Dîtes que l’année est bonne !». Dans le temps, il n’y avait que la voie forte de l’opposition, brandie par les partis du mouvement national qui blâmait ce satisfecit mystificateur.

A présent, on ne peut cacher le soleil avec ce tamis, puisque ce sont les décideurs, eux même, qui avouent la fausseté des pistes à emprunter. Mieux encore, les discours du Souverain ces temps-ci, réprouvaient haut et fort, l’inexactitude des choix embrassés pour parvenir aux desseins escomptés. Cet aveu solennel qui revêtit, en fait, un ton à la fois percutant et incitateur au sursaut de toutes les composantes de la Nation, scelle l’échec d’un modèle essoufflé et aspire aux lendemains salvateurs. Nombre d’options tentées sont désormais à revoir à l’aube de la décade en cours.

La remise en cause de la manière dont les stratégies sectorielles, notamment le Plan Maroc Vert, Halieutis et Plan Azurs ont menées, s’avère une opération inéluctable au vu de leurs déboires déconcertants. La réforme de la fiscalité au sujet de laquelle des assises et échanges ont été entrepris pêche toujours par une désarticulation criante. Le champ politique est mortellement affaibli par l’ingérence et le dopage dont il est, sans répit, victime, à tel point que le processus démocratique en soit sérieusement affecté en permanence.

Les inégalités sociales et territoriales, ainsi que les agressions aiguës des droits de l’homme et les étouffements cyniques des libertés sont si aggravées que le pays s’en trouve en contradiction avec le slogan officiel et la réalité amère. Ce grave gâchis qui perdure des décennies durant, interpelle maintenant tout le pays, depuis la plus Haute Autorite du royaume au plus bas de l’échelle pour un Maroc de la liberté, de la prospérité et de la justice sociale.

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