Le mois de piété et de veille

Saoudi El Amalki

A quelques jours du mois sacré de Ramadan, les populations sont visiblement moins stressés qu’il y a quelque temps auparavant. A priori, certaines denrées alimentaires les plus consommables ont, depuis déjàles dernières semaines, sensiblement chuté. Ladécrue concerne notamment la tomate, la pomme de terre, l’oignondont le coût au kilo, a nettement diminué, générant une satisfaction relative au sein des ménages les plus modestes. Cependant, on continue à déplorer la grimpée à des mesures déconcertantes les prix de nombre de produits alimentaires non sans acuité sur les tables des foyers, parmi les franges déshéritées, en particulier les légumineuses, lesoléagineux… Quant à la viande rouge et la volaille, leurs tarifs sont demeurés inabordables depuis des lustres, plus spécialement les viscères et les abats dont la majeure partie des citoyens ont tendance à faire usage. D’autre part, les produits halieutiques qui généralement salivent les amateurs des poissonsbleu et blanc ne sont pas non plus, accessibles au petit peuple. La spéculation poissonnière depuis la capture jusqu’au pont-bascule, en passant par la criée des halles portuaires, fait flamber les prix du marché local. Il va donc sans dire qu’en dépit de baisses légères enregistrées non sans en êtreassurément réjouis, dans les milieux défavorisés de la société, des inquiétudes persistent toujours quant aux vacillements qui peuvent se produire à mesure que les consommations se font dans les jours à venir. Il va falloir alors du côté des services de rédhibition, de doubler de vigilance en vue de couper court aux tentatives de fraude et tricherie qui s’activent ces temps-ci et protéger davantage les bourses des compatriotes les plus démunies, déjà en état de précarité. De même, en ce mois de piété et de dévotion,les activités caritatives se mettent en évidence, un peu partout aux lieux de culte et bien d’autres. Il serait également loyal de faire aboutir ces actions charitables chez ceux et celles dont le besoin se fait lourdement ressentir, sans aucune exclusion ni restriction. Ceci étant, il sera vivement de convenance de doter le marché intérieur des suffisances en nourriture essentielle auplus bas des prix possibles afin d’éviter toute sensation de malaise et de frustration au long de ce mois de clémence. Les diverses institutions de l’Etat sont appelées de se conduite plusincisives contre les comportements illicites au niveau des opérations de vente des aliments et produits sur les marchés et souks tant en milieu citadin que rural. 

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