Le PPS au Parlement

Benchekroun appelle au renforcement de l’encadrement religieux au Maroc

M’Barek Tafsi

Le député Krimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS: PPS) a adressé, au nom des groupes et du groupement parlementaires de l’opposition à la chambre des représentants une question orale au ministre des habous et des affaires islamiques, à propos de l’encadrement religieux durant la pandémie de corona, au cours de la séance du lundi 15 juin consacrée au contrôle de l’action gouvernementale.

Dans cette question, le député a insisté sur la justesse et la pertinence de la décision de fermeture des lieux de culte au cours de cette pandémie pour faire face à la propagation du virus, en respectant les mesures de prévention et de précaution.

Il a également demandé des éclaircissements concernant la nature des programmes du ministère pour le renforcement de l’orientation religieuse pour parer le vide qu’elle connaît et des mesures prises pour la reprise progressive des prières collectives et l’ouverture des mosquées. Il a interrogé aussi le ministre au sujet de la saison du pèlerinage de cette année et à propos de l’amélioration de la situation sociale des prédicateurs et imams en cette période difficile de la pandémie liée à la covid-19.

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Barassat: améliorer les conditions de vie et de travail des prédicateurs

Ripostant à la réponse du ministre des habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, la députée Fatima Zahra Barassat, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a rappelé que le secteur a un rôle important à jouer pour assurer la sécurité spirituelle des citoyennes et citoyens et en particulier des jeunes pour les protéger de l’intégrisme et de l’extrémisme.

Malheureusement, a-t-elle dit, le ministère ne déploie pas de véritables efforts dans ce sens aussi bien au niveau des médias publics qu’à travers les réseaux sociaux.

Après avoir passé en revue la précarité de la situation sociale des imams et des prédicateurs (Qayimine), elle a interrogé le ministre sur les mesures prises pour améliorer les conditions de cette catégorie sociale, qui joue des rôles importants dans la gestion des lieux de culte et la sécurité spirituelle.

Elle a appelé aussi à davantage de communication avec les députés (es), notant que de nombreux dossiers en suspens interpellent le ministère.

Elle a en outre demandé des éclaircissements au sujet des mesures prises en prévision des rites du pèlerinage et de l’Aid Al Adha.

Dans sa réponse aux députés, le ministre a expliqué que le pèlerinage est une opération qui dépend de la décision des autorités saoudiennes, qui n’ont pas encore tranché la question.

Il est revenu aussi en détail sur les mesures prises par son département dans le cadre de la lutte contre la pandémie de corona (annulation des rassemblements et des Moussems religieux, fermeture de 52.000 mosquées, 1.500 zaouias, plus de 5.000 mausolées, 14.000 établissements et écoles coraniques, Université Al Quaraouiyne, interdiction des rassemblements pour les cours de lutte contre l’analphabétisme, suspension des activités de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux).

Quant aux prières collectives dans les mosquées, a-t-il dit, elles reprendront dès que les autorités compétentes auront décidé que la situation sanitaire du pays est normalisée.

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Le député Bouzidi: pour le cadrage juridique des procès à distance

Le député Abdellah Bouzidi Idrissi, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants a appelé à l’évaluation de l’expérience actuelle des procès à distance, via les techniques numériques, tout en soulignant qu’il s’agit d’un chantier d’avenir à promouvoir, à travers notamment l’adoption d’un cadre juridique pour l’accompagner.

Il a toutefois rappelé que l’expérience, telle qu’elle se déroule à présent, est marquée, au cours de cette période de pandémie, par l’absence d’un cadre juridique, élaboré avec la participation des composantes de la famille de la justice. En gros, a-t-il ajouté, les procès n’ont pas respecté le principe de la publicité des séances, impactant par la même la motivation des jugements.

Tout en réalisant une évaluation objective de l’expérience actuelle, a-t-il dit, le Maroc se doit d’opter pour la digitalisation du secteur de la justice et la révision des lois y afférentes, de manière à consacrer le respect des principes des droits de l’homme et du procès équitable et à tenir compte des conventions internationales dans ce domaine.

Il avait par ailleurs appelé à l’ouverture d’une enquête au sujet du décès du jeune marocain Ilias Tahiri, tué dans un centre d’accueil des mineurs en Espagne.

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