Le « Sardi » à 82 dirhams le kilo, le « Bergui » à 77 dhs et 67 pour l’importé !

Vente de moutons dans les grandes surfaces

Par Fairouz EL Mouden

Dernière ligne droite pour l’acquisition du mouton destiné au sacrifice. La ruée vers les différents  points de vente atteint son apogée à une semaine de la fête du mouton.  Les prix de vente ne  fléchissent pas conformément aux attentes des marocains. Au contraire, la flambée  ravive les  craintes des citoyens et  les niveaux de prix jugés excessifs cette année s’enflamment pour atteindre des niveaux record.  D’ailleurs, la commercialisation dans les grandes surfaces, lieu où les prix sont jugés étudiés et ne subissent pas la spéculation chaque jour connait un engouement sans pareil. Les niveaux des prix varient selon  la race. Le mouton Sardi coûte 82 dirhams le kilo, le prix du Bargui s’élève à 77 dirhams le kilo et les ovins issus de l’importation se vendent à 67 dirhams le kilo.  D’ailleurs, les grandes surfaces proposent même des packs de boulfaf, foie et têtes de moutons pour les clients qui ne comptent pas acheter.

La spéculation bat le plein dans les différents points de vente du cheptel consacré à l’Aid AL Adha. Cette fête qui génère plus de 14 milliards de dirhams pour les éleveurs et le monde rural est caractérisée cette année par une hausse record des prix de vente. Une hausse qui ne profite pas forcément aux éleveurs mais beaucoup plus aux revendeurs et intermédiaires. Si l’on se limite à l’offre dans les grandes surfaces, une simple évaluation du coût laisse présager un renchérissement sans précédent des prix de vente. Le tarif s’élève ainsi à 4200 dirhams pour un mouton Sardi de 50 le kilo et pas moins de 3850 dirhams pout la race Bergui et  3350 pour la bête importée.

C’est autant dire que le coût reste excessivement élevé par rapport aux années écoulées et même en autorisant l’importation, l’inquiétude liée à l’inflation reste de mise, soit en moyenne une hausse de 2000 dirhams par tête de mouton comparativement à l’année précédente. Pour rappel,  il y’a deux années, le Sardi ne coutait pas plus de 59 dirhams le kilo contre 49 dirhams le kilo pour le Bergui…  

Selon les chiffres officiels, l’offre de l’Aid porte actuellement sur  5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins qui ont été identifiées, dont 158.000 bêtes importées. Ce qui couvre largement la demande. Pour cela, le département de tutelle avait mentionné que  plus de 214.000 unités d’élevage et d’engraissement d’ovins et de caprins destinés au sacrifice de l’Aïd Al-Adha ont été enregistrées et  34 marchés temporaires pour la vente de bétail à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les infrastructures existantes.

Consommation des viandes

30% de la dépense annuelle  globale des ménages

Le sacrifice de l’Aïd Al-Adha représente près de 30% de la dépense globale des ménages marocains dédiée annuellement à la consommation des viandes, indique le HCP. Cette part est de 41% chez les ménages des 10% les moins aisés et de 23% chez ceux des 10% les plus aisés. L’enquête nationale menée en 2022 sur le niveau de vie des ménages, montre que seulement 12,6% des ménages marocains n’accomplissent pas ce rituel pendant l’Aïd Al-Adha, contre 4,7% en 2014.

Vente illégale des médicaments et aliments de bétail

A la date du 31 mai dernier, 1.486 opérations ont été effectuées, ayant abouti à la rédaction de 6 procès-verbaux transmis au Parquet.

Parmi eux, 4 procès-verbaux pour la vente illégale de médicaments vétérinaires à Jerada, Khemisset, Marrakech et Kasba Tadla, ainsi que deux procès-verbaux pour la saisie de 51 tonnes d’aliments pour animaux non conformes aux spécifications à Béni Mellal et Taroudant, a précisé le ministre, ajoutant que le contrôle se poursuit jusqu’au jour de l’Aïd.

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