Entretien avec Khalid Naciri
Par Khalid Darfar
Dans cette interview réalisée et publiée fin mai 2015, et que nous avons choisie de republier aujourd’hui à cause de sa grande actualité, feu Khalid Naciri fait le point avec perspicacité et clairvoyance sur la situation politique au Maroc.
Al Bayane : Quelle évaluation faite-vous de la qualité du débat politique aujourd’hui au Maroc ?
Khalid Naciri : Je pense que le langage et le discours sont le reflet des préoccupations et des besoins d’une société à un moment donné de son évolution historique. Nous sommes actuellement dans une phase de mutation à tous les étages : démographique, sociétal, politique, institutionnel… entre autres. Sur tous ces plans, le processus est relativement rapide, mais paradoxalement, l’accompagnement partisan traîne les pieds. Résultat : nous assistons à une sorte de diffraction entre la temporalité globale de la société marocaine et celle de l’espace partisan. Une telle situation débouche sur un certain désordre langagier auquel nous assistons aujourd’hui et qui est à l’origine de beaucoup de plaintes de la part des observateurs politiques et des politologues, mais également de la part des acteurs politiques eux-mêmes. J’ai l’impression qu’un certain nombre de partis politiques, en l’occurrence des partis de l’opposition, ont manifestement beaucoup de peine à se mettre au diapason des exigences du moment. Résultat : on rue dans les brancards et dans tous les sens. Cela débouche sur une espèce de chaos linguistique cacophonique qui ne fait pas honneur au champ politique national. J’ai parfois l’impression que nous assistons à une espèce de fuite en avant de la part d’un certain nombre d’acteurs partisans.
Comment s’en sortir ? Il n’y a pas de recette magique toute faite, mais, il n’y a pas non plus de fatalité.
Vous dites souvent que l’opportunisme et le dogmatisme sont de véritables menaces pour la démocratie. Qu’est ce que cela signifie exactement ?
Effectivement, il faut souligner fortement que les deux grands dangers qui menacent l’action partisane sont l’approche dogmatique et l’opportunisme. Le dogmatisme, c’est le fait d’ossifier la pensée politique d´un parti. C’est le fait de la consolider arbitrairement à tel point que cette pensée ne saurait faire l’objet d´une remise en question, d’un ajustement ou d’un aggiornamento. Ceci est d’ailleurs une erreur monumentale. La seconde dérive à laquelle il faut faire attention, c’est exactement l’inverse. Elle consiste à dire, dès lors qu’on est contre le dogmatisme, que la porte est ouverte à tous les arrangements, à tous les bricolages et à toutes les compromissions et que la fin justifie les moyens… Je m’inscris en faux contre cette démarche qui est le contraire du dogmatisme, mais qui n’en est pas moins une approche inappropriée, parce qu’elle porte atteinte aux fondamentaux, en termes de principes et de valeurs. Un parti politique qui n’a pas un référentiel en termes de principes, n’est qu’un parti voué à l’opportunisme le plus échevelé. Et un parti qui ossifie sa pensée, débouche sur le dogmatisme. C’est la raison pour laquelle j’ai dit attention nous devons constamment faire attention à ne pas sombrer ni dans le premier ni dans le second défaut.
On ne cesse de répéter au PPS, que le parti est maître de ses décisions. De tels propos soulèvent la question de l’indépendance des autres acteurs politiques. Peut-on ainsi avancer comme hypothèse qu’on est devant un champ politique téléguidé ?
Je ne parlerai pas des autres partis. Je me dois de leur exprimer le respect nécessaire. Je me contenterai de parler de mon parti. Effectivement, nous avons toujours très fortement souligné l’importance fondamentale de la préservation de l’indépendance. Un parti politique dont les décisions sont dictées de l’extérieur ou qui croit qu’il est tenu d’attendre des instructions venues d’en dehors de ses sphères dirigeantes est un parti politique qui manque de respect à lui-même. Au cours de toute notre histoire, soit plus de 70 ans, notre ADN s’est forgé autour de l’indépendance. L’indépendance de la réflexion, l’indépendance de l’élaboration de la pensée, l’indépendance de structuration de l’idéologie. C’est cela qui constitue le point fort de notre parti. PPS les directives du sont prises chez le PPS.
Le PPS a contracté une alliance gouvernementale avec le PJD, alors que ce dernier est qualifié de parti conservateur ?
Bien sûr qu’il s’agit d’un parti conservateur. Nous n’avons jamais affirmé le contraire. Autrement, ce serait affirmer une contre-vérité ou nier une évidence. Evidemment, le PJD est un parti conservateur doté d’un référentiel islamiste.
Mais ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que nous sommes entrés dans ce gouvernement non pas sur un pro gramme idéologique, mais politique. Permettez-moi de rappeler que le PPS n’est pas devenu un parti islamiste pas plus que le PJD ne s’est transformé en un parti socialiste. Nous avons chacun notre référentiel. Ce qui nous unit en dehors de tout dogmatisme ou opportunisme, je le souligne encore une fois, c’est que notre participation au gouvernement se base sur un programme de réforme dont l’opinion publique est largement informée. Nous sommes redevables vis-à-vis du peuple marocain, vis-à-vis des causes de la démocratie et de la justice sociale, nous sommes redevables de notre capacité de mettre en œuvre un programme de réforme, pas autre chose.
Mais on doit souligner que votre alliance avec le PJD a été ponctuée parfois par des anicroches, je dirais même des litiges autour de plusieurs dossiers, tels les cahiers de charges de la télévision, le Code pénal, l’avortement… Est-ce que cela ne suscite pas des questions sur l’homogénéité gouvernementale ?
Lorsque nous avons décidé d’entrer au gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane, nous avons pris la mesure du défi que nous nous lancions. Nous n’étions pas naïfs au point de croire que dès lors que nous allions entrer au gouvernement avec le PJD, l’affaire était dans le sac. Ce serait un manque de discernement de croire cela, en ce sens que le noyau dur peut parfois réapparaître, aussi bien au niveau du PPS qu’au niveau du PJD. Je signalerais par exemple que jamais nous n’avons autant mis en avant notre référentiel de gauche que depuis que nous sommes partie prenante de ce gouvernement dirigé par un parti conservateur. Soit dit en passant, il ne s’agit pas d’un gouvernement conservateur parce que le PPS ne peut pas être membre d’un gouvernement conservateur, mais le PPS est membre d’un gouvernement réformiste dirigé par un parti conservateur. La nuance est énorme. Maintenant, vous avez cité un certain nombre d’exemples. Oui nous les assumons en ce sens que notre rôle est de rappeler nos amis du PJD aux fondamentaux de la charte d’honneur qui nous lie et du programme commun du gouvernement qui nous unit. Que parfois, le PJD ou des ministres PJD expriment d’une façon ou d’une autre leur référentiel philosophique, cela est tout à fait normal. Nous nous y attendons. Maintenant la politique de l’Etat, la politique du gouvernement n’est pas faite par les états d’âmes personnels des ministres. Que les choses soient claires : la politique de l’Etat est faite par les décisions prises en Conseil du gouvernement et validées en Conseil des ministres. Ce n’est pas la même chose. Or, précisément aucune décision prise par le gouvernement ne peut s’apparenter à une démarche conservatrice. Aucune, je le dis bien. Maintenant il faut reconnaître qu’il y a des débats. Par exemple, actuellement, il y a un débat sur la question de l’avortement et sur la question de l’avant-projet du Code pénal. Il y a des différences d’appréciations entre les ministres du PPS et les ministres du PJD. Mais la question n’est toujours pas tranchée. Le débat continue… Le PPS n’est pas dans un gouvernement conservateur. Pour preuve, l’avant-projet du code pénal n’est qu’une première mouture élaborée par les services du ministère de la Justice. Le Conseil du gouvernement dans lequel nous siégeons n’a toujours pas été saisi officiellement par un tel projet. Il n’y a donc pas lieu de parler déjà d’un «projet gouvernemental». C’est prématuré politiquement et inapproprié constitutionnellement.
Estimez-vous qu’il est normal que l’opposition se plaigne de Benkirane auprès le Roi, en l’accusant de biaiser le jeu politique ?
Les choses doivent être placées dans leur contexte. C’est une première que l’opposition aille se plaindre auprès de Sa Majesté du comportement du gouvernement. C’est quelque chose d’inhabituel. La Constitution dans sa lettre et dans son esprit a aménagé un espace de respectabilité éminent à l’institution monarchique, qui est dotée d’un statut arbitral majeur. Eh bien, précisément le respect qui est dû au Roi et à l’institution monarchique exige des différents acteurs politiques qu’ils ne saisissent la monarchie dans sa fonction arbitrale que lorsqu’il y a un événement qui le justifie. Tout bonnement, parce que le Roi reste le dernier recours in fine. Or, on n’a jamais vu un parti politique aller s’adresser au Roi pour faire intervenir l’institution monarchique dans la trivialité du débat politique partisan. C’est la raison pour laquelle, je considère que le respect dû à l’institution monarchique, le respect dû à SM le Roi, d’abord, en tant que personne, en tant que chef de l’Etat, en tant que Commandeur des Croyants, et en tant qu’arbitre suprême, ce respect exige que l’on n’implique pas l’institution monarchique dans la trivialité des discussions inter-partisanes. Tout le monde a intérêt, opposition et majorité, à préserver la respectabilité de l’institution monarchique.
Dans l’une de ses déclarations à la presse, Mohammed Tozy a mis l’accent sur le fait qu’au Maroc il y a deux temps de la politique. Un temps long, stratégique, dévolu au roi et un temps court, celui du gouvernement, liant le vote et les programmes électoraux à la gestion quotidienne des affaires. Peut-on dire alors dire que l’action du gouvernement est vide de sens ?
Je suis complètement d’accord avec l’analyse de mon ami Mohammed Tozy. C’est un politologue avisé. Toutefois, je ne suis point d´accord sur le fait de dire que l’action du pouvoir exécutif est vide de sens. Il faut revenir aux fondamentaux constitutionnels. Ceci nous renvoie au rôle majeur de la monarchie dans le canevas institutionnel. D’abord, la monarchie en tant que telle, effectivement se réfère à une autre temporalité. Les Rois, par définition, se positionnent dans un temps long. Les urgences de la gestion quotidienne ne font pas partie des préoccupations dynastiques naturelles. Maintenant, cela ne veut pas dire que le Roi du Maroc n’a pas de souci relatif à la quotidienneté. Bien au contraire, on constate que le Roi, tout en se référant à ce temps long, il introduit également en partie, le temps court. La preuve, en est que SM le Roi ne s’occupe pas seulement des grandes orientations stratégiques de l’Etat. Ce qui est son rôle constitutionnel, mais il met la main à la pâte sans pour autant perturber le jeu gouvernemental qui est, lui, dans la gestion du temps non pas court, mais du temps très court. C’est dans cette configuration assez complexe que se déploie le système politique marocain. Nous ne sommes plus dans le système de la monarchie exécutive. Mais nous ne sommes pas non plus dans le système de la monarchie qui se contente d’inaugurer les chrysanthèmes. Les choses étant ce qu’elles sont. Le temps politique au Maroc se déploie par rapport à ses deux composantes. Le temps long monarchique et le temps très court gouvernemental.
Donc, peut-on en déduire que les décisions stratégiques relèvent du domaine royal ?
Il n’y a pas de doute là-dessus. Vous avez mille fois raison, la sphère stratégique relève de l’institution monarchique. Il est clair qu’un certain nombre de dispositifs constitutionnels sont là pour le rappeler. C’est-à-dire que ce n’est pas seulement une référence doctrinale, mais également un ensemble de dispositifs opérationnels prévus dans la Constitution, ne serait-ce que, par exemple, la répartition des compétences entre ce qui relève du Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi et le Conseil du gouvernement présidé par le chef du gouvernement. Ne serait-ce qu’à ce niveau, on observe à quel point, la monarchie a préservé le socle stratégique comme relevant de ses compétences propres.
Ernest Gellner a inventé, il y a plusieurs années, le concept du libéralisme autoritaire, c’est-à-dire que lorsqu’il y a une ouverture de l’Etat, elle est accompagnée par un contrôle démocratique. Quant à Mohammed Mouâatassim, il a qualifié le système politique marocain de «traditionaliste», par référence de l’instrumentalisation des outils de la modernité pour assurer la pérennité. Selon-vous, ces analyses sont-elles toujours d’actualité ?
Je vais m’arrêter tout d’abord aux analyses d’Ernest Gellner qui étaient justes lorsqu’elles ont été émises il y a quarante ans ou cinquante ans. Ces analyses ont fait les beaux jours des politologues qui ont travaillé sur la matière institutionnelle marocaine. Nous sommes dans un autre environnement. C’est-à-dire que je n’utiliserai plus le matériel scientifique qui avait été utilisé par Gellner et ses collaborateurs. Pas plus que l’analyse de Mohammed Mouâatassim concernant le traditionalisme qui était valable il y a une vingtaine d’années et qui a évolué. Je ne dis pas que ces ces analyses sont complètement obsolètes. Je dis qu’il faut les actualiser à la lumière de la nouvelle constitution. Nous ne sommes pas dans une configuration de libéralisme autoritaire, mais dans une configuration de consensus national rénové dans laquelle la monarchie se modernise très sérieusement, dans laquelle la monarchie a abandonné une partie de ses prérogatives traditionnelles qui relèvent désormais de la sphère d’intervention propre au gouvernement.
Cela abonde dans le sens de la modernisation du système, mais c’est également une monarchie qui préserve intact son socle de respectabilité.
La monarchie a abandonné le référentiel de la sacralité qui a été l’un des socles majeurs des Constitutions précédentes. Eh bien, ces analyses n’ont pas perdu de leur acuité mais à condition de les actualiser.
Revenons au Bloc de la Koutla. Est-ce que l’alliance du PPS n’a pas été inscrite dans une logique situationnelle, étant donné que ses deux partis n’ont pas le même référentiel idéologique ?
Avant tout, je dois souligner que ce n’est pas le PPS qui a placé le PJD en pôle position au niveau des élections. Le PPS travaille sur une matière première qui s’appelle le réel. Et le PPS voit la réalité telle qu’elle est et non pas telle qu’il la souhaite. Le PJD en ce qui le concerne a beaucoup évolué. Est-ce qu’il a achevé son processus évolutif ? Je pense qu’il a encore des efforts à accomplir pour mieux s’intégrer dans la normalité et la modernité. Cela est possible. Il accompli courageusement un effort sur lui-même, sans pour autant abandonner son référentiel islamiste. Mais politiquement, il doit mettre en avant une démarche de structuration du dispositif politique plus volontariste que cela n’a été le cas jusqu’à présent. Le PJD est le parti qui a été choisi souverainement par le peuple électeur pour être le premier parti. Et la première institution qui a tiré très intelligemment et honnêtement les enseignements de cette réalité, c’est l’institution monarchique. SM le Roi ayant nommé conformément à la Constitution le représentant du parti arrivant en tête des élections. Par conséquent, nous n’avions pas le choix entre le PJD et un autre parti politique. C’est le peuple qui a choisi. Et nous avons mené une réflexion très courageuse, très profonde, à travers nos instances décisionnelles, pour savoir quelle conclusion devions-nous tirer de la nouvelle carte politique. Cela n’a pas été simple. Un certain nombre de nos camarades ont exprimé des réserves et des réticences par rapport à une quelconque alliance conjoncturelle avec un parti dont le référentiel n’est pas le nôtre. Nous avons beaucoup réfléchi sur ce sujet et nous avons donné une leçon de démocratie à tous les partis politiques marocains, parce que, ne l’oubliez pas, la décision a été prise dans un Comité central homérique, et en présence de la presse, je le souligne très fortement. Toute la presse marocaine, la presse électronique, la presse écrite, audiovisuelle y était présente. Elle a assisté au débat et au vote. Cela s’est passé dans une ambiance surchauffée certes, mais dont personne ne peut mettre en doute le caractère totalement transparent et démocratique. Nous avions bien précisé que nous entrions dans ce gouvernement pour mener avec le premier parti vainqueur une action de réforme du pays, pour donner un contenu à ce que avons été les premiers à appeler : dualité- stabilité-réforme. Nous croyons fortement à cette dualité et l’expérience est en train de montrer que nous n’avons pas eu tort.
Pourquoi le PPS n’est pas sur la même longueur d’onde que les partis de la Koutla ?
C’est le moins ce que l’on puisse dire. Nous ne sommes par sur la même longueur d’onde et ce n’est pas la première fois avec nos amis de la Koutla. Il nous est arrivé souvent d’entrer en conflit, dans le plein respect des uns et des autres, avec nos partenaires. Maintenant, les désaccords au sein de ce bloc ne sont pas uniquement le fait du PPS. Il est arrivé que les positions de l’USFP ne soient pas approuvées par le parti de l’Istiqlal, les positions de l’Istiqlal ne soient pas approuvées par l’USFP, que des positions de l’USFP et de l’Istiqlal ne le soient pas par l’ancienne OADP, l’actuel PSU. Donc, les désaccords font partie de notre parcours normal. Maintenant, le PPS n’a jamais jeté le bébé avec l’eau du bain. Il ne l’a jamais fait et il ne le fera jamais. Le PPS considère que son rôle est de continuer à croire en la possibilité que la Koutla reprenne son rôle et son bâton de pèlerin. Cela est possible. Cependant, aujourd’hui nous en sommes très loin. D’abord les partis de l’ancienne Koutla se sont dispatchés en un parti au gouvernement qui est le PPS et deux partis à l’opposition, à savoir l’Istiqlal et l’USFP. Et d’un autre côté, actuellement cela ne brille pas chez ces deux partis par des débats intellectuels de très haute facture. Ce n’est pas le cas actuellement, alors que ces deux partis continuent d’être dotés d’un potentiel intellectuel significatif. Je pense dès lors qu’ils doivent mettre de l’ordre chez eux. Dans leur intérêt et l’intérêt du pays. Je souhaite qu’ils le fassent le plus rapidement possible. Parce que jamais l’invective en effet n’a remplacé un bon programme. Si ces conditions sont réunies on peut discuter. Nous ne sommes pas contre le fait de rediscuter à condition que cela se fasse sur une base de réflexion théorique et de réflexion pratique, et en laissant aux vestiaires les insultes. Si les choses se faisaient dans ce cadre là, nous demeurons prêts à discuter de manière rationnelle et avec bonne foi …
Le phénomène abstentionniste des jeunes a souvent marqué les élections marocaines … En tant que responsable politique, quel message voulez-vous transmettre à ces jeunes ?
En tant que responsable politique, mon devoir est de rappeler les enjeux précisément, pour dire un message très simple : la jeunesse, à juste titre, réclame équité, travail, implication, justice sociale, ouverture…..Cela ne peut pas s’accommoder d’un taux d’abstentionnisme important. Les prochaines élections : locales, régionales, parlementaires doivent être l’occasion d’une plus forte implication des jeunes. J’appartiens à une génération qui, je crois, a fait son travail avec ses aspects lumineux et ses aspects problématiques. Je considère aujourd’hui que le rôle de la génération à laquelle j’appartiens est fondamental : celui de céder la main à une autre génération. C’est la loi de la vie. Les jeunes doivent récupérer le flambeau de ceux qui sont là pour accomplir leur travail, afin d’essayer d’aller plus loin et bâtir un pays de démocratie politique, de prospérité économique et de justice sociale.