Lectures d’été 2019

C’est la saison estivale. Certes, il faut profiter davantage de ses vacances, du soleil, de la mer, du repos ou encore du montage, mais une bonne lecture ne fera que du bien. Pour cet été, la maison d’édition Gallimard propose à ses lectrices et lecteurs, une sélection de livres à glisser dans leurs valises pendant cette période de l’année.  Dans le florilège de publications de la prestigieuse maison d’édition figure «Les sept mariages d’Edgar et Ludmilla», un  roman de  Jean Christophe Rufin  paru en 2019 dans la Collection Blanche. Le roman relate à cet effet l’histoire de deux personnages principaux : Edgar et Ludmilla.

C’est en fait  «le mariage sans fin d’un aventurier charmeur, un brin escroc, et d’une exilée un peu «perchée», devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d’opéra du monde. Pour eux, c’était en somme : «ni avec toi, ni sans toi». À cause de cette impossibilité, ils ont inventé une autre manière de s’aimer. Pour tenter de percer leur mystère, je les ai suivi partout, de Russie jusqu’en Amérique, du Maroc à l’Afrique du Sud. J’ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant, de l’après-guerre jusqu’aux années 2000. Surtout, je suis le seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux», souligne l’auteur qui a suivi les pas de ses personnages en quête de leur histoire.

«La photographe» de Diane Château Alaberdina.  Dans ce premier  roman de l’auteur,  elle évoque dans une écriture romanesque discrète, un tas de questions relatives à l’exil, l’identité, la question du corps et de la chair, du couple… à travers ses personnages  Lud et son frère, un père photoreporter de guerre travaillant en catimini, ainsi que Agafonova l’écrivaine russe du café de la diaspora slave à Paris, L’Archipel et Taisiya sa fille qui est devenue modèle pour Lud.

Une histoire dans l’histoire complexe d’une femme, des femmes à la quête d’une existence différente, parfois étrange. «Elle était grande. Elle donnait cette impression d’être étirée, son visage majestueusement ancré sur son cou. Elle me faisait penser à ces femmes russes que l’on trouve dans les magazines à deux euros dans les kiosques. Pendant un instant, j’ai eu envie de prendre sa place. De savoir ce que cela faisait d’être une autre femme, avec cette voix monotone et ces yeux d’une incomparable tristesse», explique l’auteur du  roman. Parmi les nouveautés  cet été figure le roman de   Philippe Djian  «Les Inéquitables» sorti dans la collection blanche.

En fait, c’est l’histoire de Diana qui se remet progressivement de la mort de son mari Patrick il y a tout juste un an qui a été mise en lumière dans ce roman. Ainsi, les personnages à savoir  Marc, le frère de Patrick, vit chez elle pour veiller sur sa santé et sa sécurité. «Mais la découverte fortuite par Marc de trois paquets de drogue échoués sur la plage vient soudain bousculer ce lent retour à la vie. Décidé à revendre la marchandise, Marc s’adresse au frère aîné de Diana, avec qui elle entretient de très mauvaises relations. Et les ennuis s’enchaînent aussitôt. «Au fil des événements,  les couples se trahissent, les amitiés se défont, l’amour flirte avec le meurtre, et, au milieu de ce vaste dérèglement, naissent bientôt de nouveaux sentiments. «schmock» est l’intitulé du  nouveau roman du romancier Franz Olivier Giesbert paru mi-mai dernier dans la collection blanche.

«J’écris des romans pour raconter des histoires. Depuis longtemps, j’en avais une qui me courait dans la tête et qui se déroulait dans l’Allemagne nazie du siècle dernier, en Bavière. Une histoire d’amour, d’amitié», a-t-il révélé à  son lecteur et les amoureux de son écriture. Dans son roman, Franz Olivier Giesbert braque les projecteurs sur l’époque où  le nazisme «triomphait». Malgré toutes mes lectures sur la période hitlérienne, je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi tant d’Allemands «bien», respectables, avaient pris à la légère la montée du nazisme tandis que les Juifs tardaient étrangement à fuir. Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible? Qu’était-il arrivé à ce grand pays de musiciens, de philosophes et de poètes? Ces questions-là n’ont jamais cessé de me hanter», a-t-il souligné.

Pour rapprocher un peu le lecteur de cette époque,   il plonge dans l’histoire des personnages  Élie, Elsa, Lila, Karl et bien d’autres… à travers leurs yeux de chaque protagoniste.

«Après tout, il n’y a que les fous pour tenter de répondre à ce genre de questions, les fous ou les personnages de roman.», souligne l’auteur de  «Le schmock».

M.N.Y

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