L’entreprise évite le pire grâce aux initiatives royales

Lutte contre Covid-19

Kaoutar Khennach

L’année 2021 marque une étape historique pour l’inclusion financière et le soutien des entreprises. En exécution des Hautes Orientations Royales, le gouvernement, Bank Al-Maghrib, le secteur bancaire et autres instances ont élaboré et concrétisé des programmes visant à soutenir le tissu entrepreneurial.

La crise induite par la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) a eu un impact négatif sur la situation des entreprises en raison de l’arrêt et/ou la baisse des activités, notamment pendant le confinement. Toutefois, la vision stratégique définie par le Souverain a en effet permis au Maroc de réaliser une croissance soutenue dans différents secteurs d’activité qui ont pu résister aux répercussions de la crise sanitaire et réussir à amorcer la reprise, à la faveur de programmes et d’actions concrètes visant à soutenir l’entreprise et relancer l’économie marocaine.

Au premier lieu, le programme intégré d’appui et de financement des entreprises «Intelaka», lancé en exécution des Hautes Orientations Royales concernant la facilitation de l’accès des entreprises au financement, a ainsi bénéficié à plusieurs entreprises. Notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) à travers le Royaume en termes de financement, mais aussi d’accompagnement dans la réalisation de projets dans différents secteurs. Rappelons que ce programme s’articule autour de trois principaux axes, à savoir le financement de l’entrepreneuriat, la coordination des actions d’appui et d’accompagnement de l’entrepreneuriat au niveau des régions et l’inclusion financière des populations rurales. Le programme, qui mobilise une enveloppe de 8 milliards de DH sur trois ans, prévoit une batterie de mesures au profit des segments cibles. Principalement, le plafonnement des taux de sortie à 2%, ramené à 1,75% pour le monde rural, l’abandon de toute forme de garantie à l’exception de celles liées au projet, la simplification des procédures de traitement des demandes de financement, ainsi que l’octroi d’un taux préférentiel de 0,1% pour les primes d’assurances «décès/invalidité totale-emprunteur».

Dans le même sillage, il a été procédé à la création d’un Compte d’affectation spéciale «Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat» dans le cadre de la loi de finances 2020.  Ledit fonds est doté d’une enveloppe de 6 milliards de DH répartie sur une durée de 3 ans, financée à parts égales par l’Etat et le secteur bancaire pour un financement cumulé estimé entre 50 et 60 milliards de DH de crédits, durant le programme étalé donc sur 3 ans. Ce dernier contribuera chaque année à la création d’environ 27.000 nouveaux postes d’emploi et à l’accompagnement et au financement de 13.500 entreprises supplémentaires. S’y ajoutent les 2 milliards du Fonds Hassan II destinés au monde rural, soit le quart du montant global du fonds, en vue d’obtenir des taux encore plus préférentiels pour ce segment.

Les premiers produits du programme intégré d’appui et de financement des entreprises ont été mis sur le marché le 4 février, après la signature, la veille à Rabat, des conventions entre les banques et la Caisse Centrale de Garantie (CCG). Ces produits du programme baptisé «Intelaka» portent sur trois offres, dont deux produits de garantie. Il s’agit de «Damane Intelak», qui garantit les crédits aux auto-entrepreneurs et TPE en zone urbaine, et «Damane Intelak Al Moustatmir Al Qarawi», qui vise le même segment, mais dans le monde rural. À ces deux produits de garanties s’ajoutent deux autres déjà mis sur le marché «Damane Istitmar» (investissement) et «Damane Atassyir» (exploitation) au profit des PME exportatrices. Dans le cadre de ce programme, le secteur bancaire plafonne à 2% le taux d’intérêt des crédits accordés en zone urbaine et à 1,75% ceux distribués dans le monde rural.

Dans la continuité des Hautes Directives Royales visant à accompagner les initiatives entrepreneuriales, plusieurs instances ont procédé à la mise en place des actions et mesures dont l’objectif d’accompagner les entreprises marocaines. A titre d’exemple, la Fondation Création d’Entreprises du groupe BCP (FCE) et la Banque Populaire de Marrakech-Béni Mellal ont procédé à la signature de trois conventions de partenariat stratégique avec la Chambre de commerce d’industrie et des services de Marrakech Safi, la Chambre d’Artisanat de la région Marrakech-Safi, la CGEM Marrakech-Safi, le CRI Marrakech-Safi, et l’ANAPEC. L’objectif étant d’accompagner des porteurs de projets, des auto entrepreneurs, ainsi que des TPE en création et celles nouvellement créées sur les volets de l’information, de la formation entrepreneuriale et managériale, du conseil et de l’assistance ; encourager  la culture entrepreneuriale, à travers l’échange de données sur l’environnement de l’entreprenariat et l’organisation de manifestations et d’actions promotionnelles dans la région Marrakech-Safi.

Par ailleurs, l’encouragement de l’entrepreneuriat et l’amélioration de la compétitivité du tissu productif s’accentue grâce, notamment, à l’initiative de la Banque de projets lancée dans le cadre du Plan de relance industrielle (PRI). La banque est ouverte à tout entrepreneur marocain porteur d’un projet industriel. Les projets bénéficient de subventions, d’aides à l’investissement matériel et immatériel, d’avantages fiscaux, d’aides financières à l’acquisition du terrain ou encore à la formation. Des financements pour les entreprises industrielles ou exportatrices en difficulté, et des investissements dans les entreprises opérant dans l’économie verte sont également prévus. Cette initiative va permettre un gain de 34 milliards de dirhams, sur un total de 180 milliards de dirhams d’importations, et la création de près de 100 000 emplois. Au moins 500 projets seront ainsi lancés d’ici le 4ème trimestre de 2021.

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