Les données chiffrées de la HACA

Couverture médiatique des élections générales du 8 septembre 2021

Karim Ben Amar

Un communiqué de la HACA a été publié à l’issue de la compilation et synthèse de toutes les données chiffrées relatives à la couverture des élections législatives, régionales et communales générales du 08 septembre 2021 par les services radiophoniques et télévisuels.

Ce rapport présente les données concernant la couverture médiatique des élections sur une période de 38 jours, englobant la période de la précampagne électorale (du 1er août au 25 août 2021), la période de la campagne officielle (du 26 août au 07 septembre 2021) et le jour du scrutin (le 08 septembre 2021).

Adaptation des grilles de programme

80% des services radiophoniques et télévisuels, publics et privés, composant le paysage audiovisuel national, dont 5 télévisions et 15 radios publiques ainsi qu’une télévision et 12 radios privées, ont participé à la couverture des élections législatives générales, régionales et communales de 2021, contribuant à la promotion de la participation et de la mobilisation citoyenne lors de ce processus électoral.

Au niveau de la complémentarité entre médias audiovisuels publics et privés

Les chaînes publiques de radio et de télévision ont, dès le début de la période électorale le 1er août 2021, adopté une programmation spécifique comportant plusieurs programmes dédiés aux élections. Au total, 296 heures de temps d’antenne ont été consacrées à ces programmes ayant traité des élections en tout ou en partie. En revanche, la majorité des services privés de radio et de télévision n’ont entamé leur programmation électorale qu’après le début de la campagne officielle.

Au niveau de l’accès équitable des partis politiques aux médias

A l’exclusion des programmes de la campagne électorale officielle, qui sont réglementés par le décret n° 2.11.610 du 04 novembre 2011 (interventions directes à la radio et la télévision, couverture des rassemblements électoraux et interventions des représentants des partis aux journaux télévisés), c’est la décision du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle qui fixe les normes de l’accès équitable aux médias audiovisuels par les partis politiques qui participent aux élections et ce, en prenant en considération deux éléments :

  • La répartition des partis politiques, sur la base de leur représentativité parlementaire, en trois catégories, chacune devant bénéficier respectivement de 50%, 30% et 20% du temps d’antenne des programmes de la période électorale ;
  • La répartition du temps d’antenne alloué à chacune des trois catégories, en parts égales entre les partis politiques appartenant à une même catégorie.

Ainsi, la première catégorie de partis, constituée des six formations disposant d’un groupe au sein de l’une des deux chambres du Parlement, a bénéficié de 47% du temps d’antenne global alloué aux partis politiques participant au scrutin. Les neuf partis représentés au Parlement mais n’ayant pas de groupe propre, dans la deuxième catégorie, ont bénéficié ensemble de 29% du temps d’antenne global. La troisième catégorie, formée des 17 partis politiques non représentés au Parlement, a quant à elle obtenu 24% du volume global du temps d’antenne, une part qui dépasse le quota de 20% prévu par la décision du Conseil Supérieur en faveur de cette catégorie.

Evolution des temps d’antenne alloués aux partis politiques pendant la période électorale dans les services audiovisuels publics et privés

Au niveau de la représentation médiatique des femmes

Les femmes ont représenté 19% du total des 1012 personnalités publiques (politiques, universitaires, professionnels et société civile) qui ont pris la parole dans les émissions de radio et de télévision liées aux élections. Cet effectif se compose de 112 personnalités féminines membres de partis politiques et de 86 intervenantes sans lien avec les partis, dont la moitié s’est exprimées au nom de la société civile.

Le temps d’antenne des interventions de femmes affiliées aux partis politiques a représenté 19 % de la durée totale du temps des personnalités intervenues au nom des formations politiques. 22% du temps de ces interventions féminines a été relevé dans les programmes des services audiovisuels publics, contre 16% dans ceux des radios et télévisions privées.

La présence des femmes dans les programmes de la campagne électorale officielle, a représenté 32% de l’ensemble des participants à ces programmes.

Au niveau de la participation des jeunes

Le rapport de la HACA a recensé 369 contenus radiophoniques et télévisuels ayant donné la parole à des jeunes à propos de questions relatives aux différentes étapes, opérations et thématiques du processus électoral, soit 20% du volume total des programmes où des intervenants ont pris la parole.

Fait notable : environ la moitié des programmes de la campagne officielle (capsules d’expression partisane directe, invités aux journaux parlés et télévisés et couverture des meetings) ont représenté de jeunes membres de partis politiques.

Au niveau de l’intégration de la langue des signes dans les programmes audiovisuels et de la prise en compte des questions liées aux personnes en situation de handicap.

La HACA a pris acte des efforts particuliers déployés par les services de l’audiovisuel public, en particulier la chaîne de télévision Al Aoula, pour assurer un usage de la langue des signes permettant aux personnes sourdes et malentendantes de jouir de leur droit citoyen d’accès à l’information électorale.

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