Les maux du transport routier!

Depuis un certain moment déjà, lebras de fer entre l’Exécutif et la fédération interprofessionnelle des transporteurs monte d’un cran. La polémique autour de la situation critique du secteur va bon train, en dépit des concessions qui, à priori, ne satisfont pas amplement les attentes des camionneurs en grève.

Cet arrêt préjudiciable du transport routier des marchandises engendre, en fait, des dégâts considérables dans différentes régions du pays. Le département de tutelle trouve toutes les peines du monde à mettre un terme au débrayage dont les incidences sont de plus en plus importantes.

Aussi bien pour les producteurs que pour les consommateurs, ce mouvement cause d’énormes désagréments au quotidien, du fait du pourrissement des denrées alimentaires des pertes que cela cause aux producteurs. Des centres commerciaux, comme Agadir, Tanger ou encore Casablanca sont fortement lésés, en particulier. Cependant, il faut bien dire que, depuis un moment, la densité du bloc tend à faiblir, en raison du relâchement de nombre de syndicats, notamment dans la capitale du Souss. Certains professionnels semblent être relativement satisfaits des résultats inhérents aux négociations, entamées avec le ministère de tutelle et révélées dans le communiqué rendu public à cet effet. D’autres poursuivent leurs actions estimant que ces solutions sont non avenues et ne les concernent pas.

En effet, un certain nombre de requêtes sont toujours sur la table des pourparlers, entre les représentants des professionnels et les divers services administratifs. Au fait, le renchérissement des coûts des carburants paraît être le point le plus criant. A ce sujet, les plaignants réclament la mise en application du gasoil dit professionnel, à l’instar des pêches maritimes, appuyé par l’Etat. Sur cet aspect, on accule le ministère à aller à l’encontre du code de la route, estimant que cette disposition apaiserait les tensions, quoiqu’elle enfreigne la loi à cet égard, ainsi que la souplesse relative au traitement des infractions dues aux chargements n’excédant pas 30% du poids autorisé.

D’autre part, les revendications des professionnels se focalisent sur le tonnage et la carte professionnelle. Pour le premier point, les fabricants de camions mettent en circulation des engins de 3 à 4 tonnes, ce qui représente un dépassement à la réglementation en vigueur. Concernant les frais de formation, la carte professionnelle dont l’octroi est estimé à 8000 dhs, il semble bien qu’une issue d’exonération pure et simple, a été avancée par le département de tutelle. Ceci dit, une commission mixte serait constituée pour trouver des solutions appropriées à tous ces points chauds, notamment le gasoil qui semble attiser encore davantage le duel entre les interlocuteurs. Il y va de l’intérêt de tous, sachant que ce secteur vital alimente tant le marché interne que les débouchés africain et européen en marchandises, notamment légumes, fruits et poisson.

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