Les petits agriculteurs marocains dans le viseur des entreprises helvétiques

La Confédération helvétique est déterminée à renforcer ses relations économiques avec le Maroc. Voila le message essentiel évoqué par les responsables de la Confédération helvétique lors de leur présence à la 14e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) dont l’ouverture a été présidée par SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, mardi 16 avril à Meknès.

Invitée d’honneur de cette édition, la Suisse est considérée comme un leader mondial en matière d’innovation et recherche et développement agricole. Le Maroc a ainsi tout intérêt de profiter de l’expérience helvétique pour pouvoir explorer de nouveaux horizons, aussi bien au niveau scientifique que commercial, comme l’a souligné Jouad Chami, commissaire du Salon. Pour lui, l’amélioration des conditions socio-économiques du monde rural requiert d’abord une nouvelle approche prenant en considérations les mutations du secteur.  En termes plus clairs, «le recours aux nouvelles technologies et aux innovations constitue le moyen idoine pour répondre aux impératifs du développement du monde rural».

Visant à procurer un nouveau souffle à leurs coopérations bilatérales, les deux x Etats ont signé dans la même journée   une déclaration d’intention de dialogue technique dans les domaines de l’agriculture durable et des systèmes alimentaires durables.

Il est à souligner que la Suisse constitue une référence à l’échelle internationale en agriculture, étant donné que plus de 70% de la production est produite par des petites et moyennes exploitations familiales.

En fait, selon le Secrétaire d’Etat, Bernard Lehmann, «l’activité agricole occupe un quart de notre territoire national, et elle est assurée par près de 150.000 hommes et femmes, sur 52.000 exploitations. Au total, près d’un demi-million de personnes sont actives dans la chaîne agro-alimentaire».

En plus de cela, 3% du PNB de ces pays sont destinés à la recherche scientifique, soit 18 milliards et demi de francs suisse, comme l’a souligné à Al Bayane, Sami Zerelli, président de la Chambre de commerce suisse au Maroc.

Selon notre interlocuteur, la contribution de la Suisse au développement agricole au Maroc consiste à apporter des solutions spécifiques pour améliorer l’employabilité notamment dans les exploitations agricoles d’une faible valeur ajoutée et qui ne dépassent les 5 hectares.

L’objectif escompté souligne-t-il est celui d’améliorer la production des petits agriculteurs qui se trouvent dans l’obligation de s’affranchir de l’agriculture conventionnelle ou encore celle dédiée pratiquement à l’auto-consommation en se convertissant davantage vers à l’agriculture bio, a-t-il expliqué.

Pour ce faire, la formation et l’accompagnement de ces petits agriculteurs sont des éléments essentiels pour atteindre les objectifs fixés.  Ainsi, les deux pays ont convenu toute une batterie de mesure pour développer ce segment. Selon Sami Zerelli, l’assistance technique Suisse au Maroc porte essentiellement la maitrise de la chaine froide à travers l’accompagnement logistique par l’entreprise Panaplina.

La confédération helvétique entend apporter, en outre, son expertise en ce qui concerne la traçabilité, la certification des produits via la société Eléphant vert, spécialisée dans l’agriculture bio et SGS qui est une multinationale basée à Genève et réputée pour son savoir-faire dans les domaines du contrôle, de la vérification, de l’analyse et de la certification en vue de leur procurer une opportunité d’accès aux marchés internationaux notamment le marché chinois.  En termes plus clairs, l’aide Suisse aux petits agriculteurs marocains porte sur la valorisation de tout le management process de production.

Il est à noter que le pavillon helvétique est étalé sur une superficie de 450m2 et réunit 13 entreprises dont la majorité sont destinées à la technologie high-tech (Elephant vert, Abb, Syngenta, Swiss-Port…).

K.Darfaf

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