Les restaurateurs d’Agadir s’embrouillent!

Il est bien vrai que le secteur du tourisme a mal dans la station balnéaire du Souss. Le mal qu’il traîne comme des boulets de fer, depuis des lustres, n’est pas indéfiniment, une fatalité éternelle. On pourrait toujours remédier aux maux par les mots optimistes qu’on trouve dans le lexique du domaine et l’acte concret.

En fait, c’est ce que le Wali de la région Souss Massa, d’une part et les professionnels authentiques d’autre part, ont bien pu faire pour mettre sur pieds un Centre Régional de Tourisme, assez morne, jusqu’ici. La machine s’engraisse et prend forme, au fil des jours, par des progressions ankylosées certes, cependant notoires et prometteuses.

Oui mais, le tourisme n’est pas seulement l’hôtellerie, c’est en même temps, l’aérien, l’accueil, la restauration, l’arrière-pays, l’animation, le guide, l’agence de voyage, l’artisanat…Que fait-on pour faire huiler tous ces maillons indissociables du package du tourisme, dans son ensemble ? Pas grand-chose ou presque!

Sans s’évertuer à s’embrouiller les pédales dans les rouages de ces constituantes du secteur, on se limitera à relater l’état de la restauration dans la région.

Depuis déjà un bon bout de temps, les restaurateurs à vocation touristique d’Agadir n’ont jamais rien voulu savoir quoiqu’on leur dise que leur force dépend de leur union, en une seule structure associative fédératrice, au lieu de se désunir en plusieurs. En vain, ils continuent à se disloquer et se perdre dans la discorde, campés au fond des intérêts catégoriels réducteurs. Les restaurateurs d’un côté et les cabaretiers de l’autre, sans pouvoir se réunir ensemble sous le même toit !

Aujourd’hui encore, alors qu’on leur a balisé le chemin, à travers des statuts tissés à merveille et brodés dans la conformité aux directives de la tutelle, ils tiennent séparément deux assemblées régionales constitutives. Visiblement, ils n’ont pas eu de cesse de comprendre la nécessité de se rassembler en unique interlocuteur pour défendre leurs droits et partant, contribuer à développer le secteur dans sa globalité.

Ils souhaitent demeurer au fond, accrochés follement à leurs diverses considérations personnelles disparates ! L’illustre écrivain russe, Fiodor Dostoïevski disait un jour à ce propos : «Où sommes-nous ? Au fond ! C’est très bien, comme ça, on ne va pas  tomber !». Par leur petitesse de cervelle, les restaurateurs ne risquent jamais de tomber puisqu’ils sont déjà au fond de la bassesse!

Enfin, le tourisme dans la région n’aura pas à se plaindre de la situation où il se trouve, avec toutes ces composantes, au bas de l’échelle. Il n’a que les hommes qu’il mérite!

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