«L’Ours» d’Ouissaden débarque dans les librairies

L’écriture est une aventure mystérieuse. Ecrire un roman exige non seulement un imaginaire novateur, mais aussi une histoire bien faite et ficelée, une expérience humaine authentique, un vécu hors pair.

«L’Ours», nouveau roman du jeune écrivain Ouissaden récemment paru aux Editions Broc-Jacquart, relate l’histoire d’un jeune écrivain à la quête d’un visage inhabituel, d’une histoire exceptionnelle et originelle pour en faire un roman. C’est un écrivain obsédé par les mots, habité par l’écriture, et qui choisit de parcourir des distances à la recherche de son personnage.

C’est  au bord de la mer, à la ville de Imssouane  entre la ville des vents et des arts, Essaouira, et la ville du soleil et des sables d’or, Agadir, que le jeune écrivain en vacance fait la rencontre d’une personne d’exception  au visage de  «L’Ours», mais qui cache derrière elle  un passé et un vécu à  la fois riche de douleurs et dense d’événements.

C’est un été. Le jeune écrivain profite de son temps estival pour méditer sur les vues poétiques de la mer, du sable et du coucher du soleil. La question de l’écriture  le taraude.  Un jour, il y aperçoit un vieil homme aux cheveux blancs assis au pied de son rocher préféré. C’est son personnage recherché. Et ce n’est pas n’importe quel protagoniste !  C’est un féru de la lecture et des livres.

«L’Ours» lisait le célèbre Voyage au bout de la nuit de Céline. Un moment de lecture au bord de la mer. Le premier rapport qui séduit le jeune et l’interpelle c’est que son vieil homme étrange et mystérieux tient un livre à la main. Il le suit là où il vit. Par la suite, il le convainc de se livrer. Il accepte. Il lui raconte le récit de sa vie de militaire riche de faits historiques, réels, de curieux phénomènes.

Le jeune écrivain sort son protagoniste de sa solitude après une vie difficile. Délaissé par les siens depuis sa tendre enfance,  brillant écolier, ancien marin, ancien militaire au Sahara, ancien déserteur, ancien instituteur, ancien haut-gradé de l’armée, remarquablement cultivé, le vieil homme choisit d’en finir avec sa vie de solitude, d’isolement ou d’ exil «volontaire».

Dans ce roman, le lecteur découvre le Sud marocain, ses paysages et ses vues magnifiques  par le biais d’une  description à  la fois poétique et fine.

Mohamed Nait Youssef

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