Le Maroc, vu du ciel, est éblouissant

Il a été diffusé le premier jour de l’été.Tout le monde en parle ces derniers jours. Dans les ménages, les cafés, sur les réseaux sociaux comme les blogs d’actualité, le documentaire «Le Maroc vu du ciel» réalisé par Yann Arthus-Bertrand fait l’éblouissement de ceux qui l’ont regardé et a gagné de l’écho avant même sa diffusion.

L’œil a été pris par la beauté de la nature du paysdes deux océans et du Sahara au sable doré, l’intention a été captée par la voix d’Ali Baddou, animateur de radio et de télévisionfranco-marocain, qui dit avoir été très honoré de se réapproprier un pays qu’il connaissait, mais qu’il a eu l’impression de voir pour la première fois.

Il est à dire que le téléspectateur marocain a été bien choyé avant que France 2 n’ait offert ce magnifique spectacle aux habitants de l’Hexagone juste après sa diffusion sur la chaîne marocaine publique 2M qui, en partenariat avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), ont contribué pleinement à la réalisation de ce bijou. «Le tour a bien été réussi»; de très loin, on a tenté d’approcher ce qui est trop près des cœurs des Marocains à savoir, la nature de leur pays. Une nature féerique aussi bien pour eux que pour les étrangers qui se sont sûrement plu à découvrir des zones qu’ils peuvent atteindre dans le cadre de l’écotourisme, ou encore du tourisme montagnard ou jaune.

À travers ce documentaire, Berbères, Chrétiens, Juifs, Musulmans et autres, tous furent cités pour montrer la diversité d’un pays où les habitants ont depuis des lustres su cohabiter, en dépit de toutes les crises. L’aspect historique y a été bien saillant. On y a même vanté certaines réalisations dans différents secteurs dont le Maroc peut être fier. Toutefois, il aurait été souhaitable, sans aucunement remettre en cause le professionnalisme à la base de ce documentaire, de braquer la caméra sur d’autres villes qui auraient livré une image plus claire et plus limpide du grand Maroc.

D’ailleurs, Yann Arthus-Bertrand ne s’est pas empêché de dire lors d’un entretien avec le Huffpost, que depuis 1993, année de publication de son livre «Le Maroc vu d’en haut», «le Maroc n’a pas tellement changé». Et c’est peut-être la raison pour laquelle, il n’a choisi que les belles villes ; notant qu’Agadir, l’une des plus belles villes du Souss, ne figurait pas sur la vidéo« parce que le résultat n’était pas bon », toujours selon le réalisateur !

Le «Maroc vu du ciel» est incontestablement un travail merveilleux et louable ; avec beaucoup moins de moyens, un «Maroc vu de la terre» ne sera sûrement pas moins intéressant et surtout…chaleureusement accueilli !

Ahmed Mesk

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